L'OMS n'envisage pas l'immunité collective en 2021
L'OMS n'envisage pas l'immunité collective en 2021
(AFP) - Les temps sont durs pour l'optimisme. Même si les campagnes de vaccination ont débuté partout dans le monde (le 28 décembre au Luxembourg), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi qu'elles ne suffiront pas à «garantir une immunité collective en 2021».
Des milliards de doses de vaccins devraient en effet être déployées pour atteindre ce seuil. Soumya Swaminathan, responsable scientifique de l'OMS, exhorte à faire «preuve de patience». Masques, distanciation sociale et lavages des mains devraient encore constituer le quotidien de l'humanité «au moins jusqu'à la fin de cette année».
De son côté, Emanuele Capobianco, le directeur de la Santé de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), a mis en garde contre un «potentiel faux sentiment de sécurité dû au déploiement des vaccins».
Une inquiétude justifiée par la circulation mondiale du variant identifié en Grande-Bretagne et d'une contagiosité accrue. «Plus le Covid-19 se répand, plus il y a de chance qu'il évolue encore», a prévenu Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
Si au Luxembourg l'épidémie semble marquer le pas en attendant un éventuel rebond dû aux fêtes de fin d'année, beaucoup d'autres Etats européens durcissent le ton. Le Portugal, où l'épidémie atteint de nouveaux records, «décrétera quelque chose de très semblable au premier confinement de mars», selon le chef du gouvernement Antonio Costa.
En France, où le nombre de malades du covid-19 hospitalisés continue de grimper, le couvre-feu a été étendu dans huit départements. La Belgique a dépassé le seuil des 20.000 décès des suites du virus dimanche. En Allemagne, qui compte plus de 40.000 morts, les prochaines semaines constitueront «la phase la plus dure de la pandémie» avec un personnel médical travaillant au maximum de ses capacités, a déclaré la chancelière Angela Merkel.
Plus de 90 millions de cas ont été recensés dans le monde, un an après l'annonce par Pékin du premier décès du covid-19.
