Dans la crise des réfugiés, les pays membres de l'Union européenne ont engagé entre eux "une spirale négative" visant à décourager les demandeurs d'asile de venir chez eux, regrette le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Crise des réfugiés
Juncker déplore "une spirale négative" au sein de l'UE
Dans la crise des réfugiés, les pays membres de l'Union européenne ont engagé entre eux "une spirale négative" visant à décourager les demandeurs d'asile de venir chez eux, regrette le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
(AFP) - Dans la crise des réfugiés, les pays membres de l'Union européenne ont engagé entre eux "une spirale négative" visant à décourager les demandeurs d'asile de venir chez eux, regrette le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Dans une tribune publiée mercredi par le journal Le Monde, M. Juncker estime qu'il s'est "enclenché une spirale négative dans laquelle les gouvernements nationaux restreignent leur régime d'asile pour le rendre moins attrayant que celui du pays voisin, tandis que les responsables politiques alimentent un populisme qui n'apporte que de la colère, et non des solutions".
Les semaines passent sans que les engagements soient tenus.
Tout en assurant en titre de sa tribune que "la solidarité européenne finira par prévaloir", le président de la Commission déplore qu'en matière de coopération européenne sur le dossier des migrants, "les semaines passent sans que les engagements soient tenus" et "qu'au contraire, les blâmes sont distribués à droite et à gauche".
"Il est temps d'avoir un peu plus confiance dans la capacité de l'Europe à apporter des réponses collectives à des problèmes que chaque État membre de l'Union subit, seul, de manière intense", poursuit-il. "En finir avec la législation de l'Union en matière d'asile ne supprimera pas les obligations nationales de respecter le droit international et l'exigence humanitaire d'offrir l'asile aux personnes qui en ont besoin".
"L'intégration européenne est une question souvent complexe", conclut-il. "Nous ne réussissons pas toujours du premier coup. Si je pouvais décrire l'Europe d'un seul mot, ce serait +persévérance+. Ensemble, nous serons unis contre ce qui cherche à nous diviser. Nous persévérerons en 2016. Et nous réussirons".
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Tous les points de son discours
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