Boris Johnson déconfine tout doucement
Boris Johnson déconfine tout doucement
(AFP) - Pas simple d'alléger des mesures sanitaires covid quand on est le pays d'Europe le plus durement touché par le coronavirus avec plus de 120.000 morts. Pourtant Boris Johnson est prêt à oser ce pari pour le Royaume-Uni qui s'était confiné (pour la troisième fois) début janvier face à une explosion de l'épidémie due à un variant plus contagieux apparu dans le Kent, qui a conduit les hôpitaux au bord de la submersion.
Les effets du confinement et de la campagne de vaccination massive se faisant sentir, avec une baisse du nombre de cas, d'hospitalisations et de décès, le Premier ministre anglais peut esquisser des mesures de déconfinement. Il les présentera au Parlement lundi dans l'après-midi avant une conférence de presse dans la soirée.
Le gouvernement a d'ores et déjà, par la voix du secrétaire d'Etat à la vaccination Nadhim Zahawi, confirmé la réouverture de toutes les écoles anglaises le 8 mars. «C'est ambitieux mais c'est aussi prudent et fondé sur les données», a expliqué M. Zahawi sur la BBC. Ensuite, à partir du 29 mars, les rassemblements en extérieur limités à six personnes ou deux foyers différents pourront être autorisés, selon le plan du gouvernement. Les magasins non essentiels les coiffeurs, les pubs, restaurants, cinémas et musée devront attendre.
«Notre priorité a toujours été de ramener les enfants à l'école, ce qui est crucial pour leur éducation ainsi que pour leur bien-être mental et physique», a déclaré le chef du gouvernement conservateur dans un communiqué. Une déclaration faisant écho aux propos tenus, au Grand-Duché, par le ministre de l'Education rappelant la nécessité désormais de tenter de maintenir l'enseignement en présentiel le plus longtemps possible.
Boris Johnson, qui avait longtemps minimisé l'importance de l'épidémie avant d'être lui-même infecté, a affirmé que toute décision serait prise en fonction des éléments scientifiques à sa disposition, et avec prudence «afin de ne pas annuler les progrès» accomplis et les «sacrifices» consentis.
Au Royaume-Uni, la campagne de vaccination lancée en décembre bat son plein: un adulte sur trois a déjà reçu une première dose. D'ici mi-avril, les plus de 50 ans devraient tous avoir reçu une première dose de vaccin. Le gouvernement a promis que tous les adultes se verront proposer une première injection de vaccin anti-Covid d'ici fin juillet, avançant une échéance initialement fixée à septembre.
Quatre vaccins sont actuellement à disposition des équipes britanniques, contre trois au Luxembourg. Au Grand-Duché, depuis le 28 décembre dernier, 29.993 doses vaccinales ont été administrées. Le gouvernement s'étant engagé à vacciner 71.335 personnes d'ici fin mars.
