Changer d'édition

Bolsonaro harangue des manifestants anti-confinement
International 2 min. 20.04.2020 Cet article est archivé

Bolsonaro harangue des manifestants anti-confinement

Jair Bolsonaro conteste l'efficacité du confinement. A l'image d'un certain Donald Trump.

Bolsonaro harangue des manifestants anti-confinement

Jair Bolsonaro conteste l'efficacité du confinement. A l'image d'un certain Donald Trump.
Photo : AFP
International 2 min. 20.04.2020 Cet article est archivé

Bolsonaro harangue des manifestants anti-confinement

Le président brésilien est allé soutenir, dimanche, des manifestants qui, ne respectant pas les règles de confinement, se sont massés devant le quartier général de l'armée à Brasilia pour réclamer une intervention militaire et la fermeture du Congrès.

(AFP) - «Nous ne voulons rien négocier» : tel a été le message lancé à la foule, dimanche, par le président d'extrême droite brésilien, debout à l'arrière d'un pick-up, devant des manifestants brandissant des pancartes appelant à «l'intervention militaire avec Bolsonaro». Ces contestataires réclament l'application d'une loi qui a imposé, en 1968, la fermeture du Congrès et supprimé de nombreux droits constitutionnels. «Je suis ici car je crois en vous et vous êtes ici car vous croyez au Brésil», a hurlé le président à quelques mètres de distance de la foule.

Jair Bolsonaro critique constamment les dirigeants du Congrès, les gouverneurs et les maires qui défendent la politique de confinement et de distanciation sociale visant à enrayer la propagation du coronavirus qui a fait plus de 2.400 victimes et contaminé plus de 38.000 personnes dans le pays. Le chef de l'Etat minimise la létalité du virus qu'il qualifie de «gripette» et promeut les rassemblements. Des déclarations proches de celles de Donald Trump, son modèle idéologique.

Le président brésilien s'est exprimé à plusieurs reprises en faveur de la réouverture des commerces et des écoles. «Vous devez lutter pour votre pays. Comptez sur votre président pour faire le nécessaire, afin que nous puissions garantir la démocratie et ce qui nous est le plus cher, notre liberté», a lancé Jair Bolsonaro. 

Au cours de son allocution, émaillée de quintes de toux, le chef de gouvernement n'a pas remis en question l'appel à une intervention militaire ou la demande de fermeture du Congrès des manifestants. L'intervention du chef de l'Etat a été condamnée par des responsables politiques et un haut magistrat. «Il est lamentable de constater que le président adhère à des manifestations anti-démocratiques. Il est temps de faire bloc autour de la Constitution contre toute menace visant la démocratie», a écrit sur Twitter l'ex-président Fernando Henrique Cardoso (1995-2002). 


DENVER, CO - APRIL 14: A mural depicting a medical worker with a mask covering her mouth and nose, wearing boxing gloves and angel-like wings on her back is seen on April 14, 2020 in downtown Denver, United States. The World Health Organization declared the coronavirus (COVID-19) a global pandemic on March 11th. Denver county has had the most COVID-19 cases in the state at 1,346 to date.   Rick T. Wilking/Getty Images/AFP
== FOR NEWSPAPERS, INTERNET, TELCOS & TELEVISION USE ONLY ==
Près de 160.000 morts dans le monde
La pandémie de covid-19 a fait plus de 100.000 morts en Europe alors que le président des Etats-Unis a mis en garde samedi la Chine contre d'éventuelles conséquences» si elle était «sciemment responsable» de l'épidémie.

Il s'agit de la «recette parfaite pour une tragédie», a réagi Gleisi Hoffmann, la présidente du Parti des travailleurs (PT) de l'ex-président Lula. Une majorité de 68% des Brésiliens approuvent le confinement malgré son impact sur l'économie, selon un sondage de l'institut Datafolha publié samedi, un peu moins que début avril (76%). 


Sur le même sujet

Lula a été élu président du Brésil par une marge très étroite dimanche devant Jair Bolsonaro, un come-back remarquable pour l'icône de la gauche qui a quitté le pouvoir il y a 12 ans.
29.10.2022, Brasilien, São Paulo: Brasiliens Präsidentschaftskandidat und ehemaliger brasilianischer Präsident Luiz Inacio Lula da Silva von der Arbeiterpartei hält seine erste Rede vor der Presse nach seinem Sieg über den damaligen Präsidenten Bolsonaro von der Liberalen Partei in der Stadt São Paulo. Foto: Lincon Zarbietti/dpa +++ dpa-Bildfunk +++
La république populaire compte désormais plus de 4.600 victimes du coronavirus. Le pays a appelé à l'unité internationale, après des accusations nourries sur son manque de transparence quant à l'apparition et la propagation de la maladie.
TOPSHOT - A man being tested for the COVID-19 novel coronavirus reacts as a medical worker takes a swab sample in Wuhan in China's central Hubei province on April 16, 2020. - China has largely brought the coronavirus under control within its borders since the outbreak first emerged in the city of Wuhan late last year. (Photo by Hector RETAMAL / AFP)
Pedro Castilho, coach spécialisé dans la prise de parole en public, analyse la communication du gouvernement depuis le début du confinement. Globalement, l'exercice semble réussi selon lui, bien qu'il regrette un manque de phrases accrocheuses.
Lokales,Livestream Briefing Premier Xavier Bettel zur Corona Krise. Foto: Gerry Huberty/Luxemburger Wort