Véronique soigne les acouphènes par la sophrologie
Véronique soigne les acouphènes par la sophrologie
On estime qu'au moins un quart de la population a déjà eu affaire à des acouphènes. Jeunes ou moins jeunes, ces sifflements ou bourdonnements, dans une oreille ou les deux, peuvent provoquer bien des désagréments et signifient une perte d'audition dans 80% des cas. Pour certains, ces bruits sont permanents et il est impossible pour les personnes concernées de vivre outre, faisant de leur quotidien un véritable enfer. C'est ainsi que Véronique Lambert a ouvert il y a deux ans son propre cabinet de réflexologie/sophrologie à Messancy (Belgique), non loin de la frontière luxembourgeoise. Elle est aujourd'hui devenue spécialiste du traitement des acouphènes via la sophrologie, une compétence très rare dans la Grande Région.
«L'objectif de la sophrologie consiste, grâce à des exercices de respiration, des exercices de concentration, des mouvements du corps, à ramener l'harmonie en soi pour être en harmonie avec les autres», rappelle celle qui a été formée à Paris avant de lancer son cabinet.
Cette dernière évoque dans un premier temps les acouphènes, un mal répandu mais pourtant méconnu. «Il existe deux types d'acouphènes. Tout d'abord, il y a les acouphènes dit 'objectifs'. Ceux-ci s'expliquent par un problème qui peut être un bouchon de cérumen, une blessure dans l'oreille, etc. Ces problèmes vont déclencher un certain bruit qui est perçu par le cerveau. Et puis, il y a l'acouphène 'subjectif' qui lui est vraiment créé à l'intérieur du cerveau, entre l'oreille externe et le cerveau auditif. Il n'existe, pour l'heure, aucune d'explication sur ce trouble. C'est un vide d'information que le cerveau auditif ne reçoit pas et que quelque part dans la tête, il va être recréé pour ressembler. Cela peut être un sifflement, un bourdonnement ou encore un bruit de cigales».
Un impact très négatif sur leur vie
Dans notre société, il existe des personnes qui arrivent à vivre avec. «Mais il y a aussi bon nombre de personnes chez qui ces acouphènes provoquent de réels désagréments. Ils impactent leur vie de manière très négative jusqu'au point où certains songent au suicide tellement la situation est intenable», assure Véronique. Cette dernière explique que cela peut mener à des arrêts maladie, des dépressions ou même jusqu'au burn-out. «Il existe environ 10% de la population qui présente un acouphène, dont 2% chez qui les acouphènes sont une réelle source de problèmes.»
Véronique Lambert explique qu'elle se considère comme le «dernier recours», lorsque les ORL ou encore les ostéopathes ont tout tenté pour améliorer la situation des personnes concernées. «Car la sophrologie n'est pas encore très répandue bien qu'elle ait tendance à se démocratiser depuis quelques années. Je fonctionne bien évidemment au cas par cas mais je dirais que dans le cadre habituel d'une séance, je travaille généralement sur le volet du stress et de l'anxiété».
Viser le bien-être intérieur
Car en effet, il semblerait que selon la sophrologue, un bien-être intérieur permet de réduire l'impact négatif provoqué par les acouphènes. «Je ne dis pas que je les soigne mais que je permets à mes patients de vivre avec. Au début, beaucoup sont réticents mais au fil des séances, ils se montrent beaucoup plus ouverts». Et les effets positifs ne tardent d'ailleurs pas à se faire remarquer. «Car qui dit bien-être intérieur dit confiance en soi et confiance dans l'avenir. Ce bien-être retrouvé permet également pour certains de retrouver un dialogue avec leur famille. Il faut en effet rappeler que certains personnes atteintes d'acouphènes sont très irritables car elles sont sans cesse agressées par ce bruit», dit celle qui a travaillé dans le secteur financier au Luxembourg pendant des années avant d'entamer une reconversion professionnelle.
Si Véronique Lambert s'est intéressée au sujet des acouphènes, c'est tout simplement car elle-même est concernée par ce trouble. «Au niveau de mon oreille droite», sourit-elle. «Toutefois, j'arrive à passer au-dessus, ce que les personnes qui viennent me voir n'arrivent pas à faire.» Une clientèle très éclectique mais venant notamment beaucoup du Grand-Duché. «Je dirais qu'un quart de ma clientèle provient du Luxembourg ou travaille au Luxembourg. Cela dit, de nombreux ORL, dentistes ou encore audioprothésistes m'envoient leurs clients lorsqu'ils pensent que je peux aider».
Que ce soit par visioconférence ou dans son cabinet, Véronique Lambert propose des séances ponctuées de questions et d'exercices de respiration. «L'objectif, c'est que le patient puisse refaire l'exercice chez lui pour qu'à terme, il puisse avoir un nouveau regard sur soi. C'est la finalité, afin qu'il arrive à prendre du recul sur l'acouphène grâce à l'apaisement. C'est littéralement le maître-mot», conclut-elle.
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