Record de durée pour la grève en France
Record de durée pour la grève en France
(pj avec AFP) - La France est «réputée» pour être la reine des grèves. Et l'actuel mouvement de protestation devrait conforter cette image. En effet, en ce début d'année, jamais arrêt de travail non-stop n'avait autant affecté le transport ferroviaire, via la SNCF. Au 29e jour du mouvement, dont on ne perçoit guère l'issue, le record est tombé.
Les liaisons entre la Lorraine et le Luxembourg reste encore largement affectées. Pour ce jeudi 2 janvier, la SNCF ne dit être en mesure de ne pouvoir mettre sur rail que 76 trains contre 149 navettes habituellement.
Pas encore de changement de quai
Cette limitation a au moins le mérite de ne voir circuler que des rames disposant du système de sécurité RTMS désormais indispensable pour rouler sur les voies du Grand-Duché. Et cela sans changement de quai en gare de Thionville comme cela sera le cas sitôt un trafic plus soutenu redevenu d'actualité.
A l'occasion de ses vœux aux Français, le président Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à «mener à terme» la réforme du système de pensions, et réclamé au gouvernement qu'il «trouve la voie d'un compromis rapide». A deux mois et demi des municipales, Emmanuel Macron a évoqué sur un ton pédagogique la responsabilité collective envers «nos enfants», premiers concernés par la nécessité d'assurer l'avenir du système. Il a dit aussi avoir entendu «les peurs, les angoisses qui se font jour» dans le pays au sujet des retraites, et souligné que «l'apaisement toujours doit primer sur l'affrontement.»
J'ai conscience que les changements bousculent souvent
Sur le fond cependant, s'il a évoqué une meilleure prise en compte des «tâches difficiles» dans le calcul futur des retraites - sans jamais prononcer le mot de pénibilité -, il n'a pas mentionné la partie de son projet la plus âprement contestée, celle de l'âge-pivot pour le départ en retraite. A défaut de lâcher du lest sur sa réforme, le président s'est félicité des «premiers résultats de l'effort de transformation engagé depuis deux ans et demi», citant les créations d'emplois et d'entreprises, ainsi que la reprise des investissements étrangers en France.
Arrivé à mi-mandat, ce moment où «d'habitude, on renonce à agir avec vigueur, pour ne surtout plus mécontenter personne à l'approche des futures échéances électorales», le président français a assuré que «c'est l'inverse qui doit se produire». «J'ai conscience que les changements bousculent souvent», s'est-il justifié, «mais les inquiétudes ne sauraient pousser à l'inaction, car il y a trop à faire».
