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Quatre mois avec sursis pour le cyberharceleur d'une étudiante
Grande Région 17.03.2023
Justice

Quatre mois avec sursis pour le cyberharceleur d'une étudiante

En 2018, un homme avait giflé Marie Laguerre dans une rue de Paris après lui avoir adressé des bruits et remarques à connotation sexuelle.
Justice

Quatre mois avec sursis pour le cyberharceleur d'une étudiante

En 2018, un homme avait giflé Marie Laguerre dans une rue de Paris après lui avoir adressé des bruits et remarques à connotation sexuelle.
Photo: AFP
Grande Région 17.03.2023
Justice

Quatre mois avec sursis pour le cyberharceleur d'une étudiante

L'homme accusé de cyberharcèlement à l'encontre de l'étudiante Marie Laguerre a été condamné à quatre mois de prison avec sursis

(AFP) - Le tribunal de Nancy a condamné vendredi à quatre mois de prison avec sursis un homme accusé de cyberharcèlement à l'encontre de Marie Laguerre, une étudiante qui avait posté une vidéo de son harcèlement dans la rue. 


Une femme frappée en pleine rue par son harceleur
Pour dénoncer le harcèlement de rue, elle a fait appel aux réseaux sociaux: une jeune femme a publié la vidéo de son agression à Paris par un homme qui l'a frappée au visage lorsqu'elle lui a répondu après des remarques obscènes.

La juridiction a aussi imposé un stage de citoyenneté et une amende de 800 euros à Rachid S., un habitant de Nancy âgé de 42 ans.

Une décision de justice saluée

A l'audience du 18 novembre dernier, le parquet de Nancy avait requis de deux à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende contre cet homme soupçonné d'avoir injurié et menacé la jeune femme sur Facebook en 2018.

Cette condamnation marque «la fin de l'impunité des violences en ligne pour toutes les victimes», s'est félicitée Marie Laguerre, 27 ans, saluant pour l'AFP une «belle prise en compte par la justice» de l'impact et du poids psychologique de ces violences.

Une vague de cyberharcèlement

En 2018, un homme avait giflé Marie Laguerre dans une rue de Paris après lui avoir adressé des bruits et remarques à connotation sexuelle, une agression dont elle avait diffusé les images sur les réseaux sociaux. S'en était suivie une vague de cyberharcèlement pour laquelle elle avait déposé plainte.

Durant l'audience en novembre, Rachid S. s'était dit «innocent» et avait nié en bloc être l'auteur des injures, allant jusqu'à accuser les enquêteurs d'avoir rédigé de «faux» procès verbaux.


«Sur internet, le sexisme s'auto-entretient par le silence»
Quand on est une femme sur internet, inutile de justifier de centaines de milliers d'abonnés pour être confrontée au sexisme. Streameuse depuis plus de deux ans, Krysthal déplore le manque d'outils disponibles pour faire face à ce phénomène.

L'avocate de Marie Laguerre, Noémie Saidi-Cottier, a rappelé que d'autres parquets ont été saisis de faits similaires.

Elle a salué une décision de justice «équilibrée». «C'est un bon message pour toutes les personnes harcelées en ligne», a-t-elle ajouté.

Il a fallu «du temps depuis 2018 pour que la justice fasse son travail», a observé Me Saidi-Cottier. «On ne s'y attendait plus du tout. J'espère que cela va faire trembler les autres harceleurs qui se cachent derrière leurs écrans».

L'auteur de l'agression de rue avait de son côté été condamné en 2018 à un an de prison, dont six mois avec sursis.


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