Nouvelle relance à propos des compensations
Nouvelle relance à propos des compensations
Deux semaines après la sortie du maire de Metz Dominique Gros, qui réclamait 200 millions au Luxembourg pour «compensation financière», le sénateur de Meurthe-et-Moselle Olivier Jacquin a remis le dossier sur la table. Invité ce jeudi par nos confrères de RTL radio, l'élu socialiste a rappelé la complexité du dossier tout en évitant de mettre de l'huile sur le feu.
«On ne va pas régler cela par un simple chèque mais par un dialogue direct. Il est important de continuer à parler régulièrement des problèmes quotidiens des travailleurs transfrontaliers de France», estime le socialiste qui, voici quelques jours, a pu rencontrer Franz Fayot (LSAP) en Lorraine et a transmis ce même message au futur ministre de l'Economie.
Olivier Jacquin regrette tout de même l'attitude du gouvernement Bettel dans le dossier. Selon un rapport du Conseil de l'Europe, la situation financière entre le Grand-Duché et la France est en effet loin d'être équilibrée. Pour rappel, le Luxembourg verse 30 millions annuellement à la Belgique depuis 2002 mais le Premier ministre «rejette une solution similaire pour la France».
Le sénateur s'en est également pris aux responsables français en critiquant notamment son gouvernement qui a, jusqu'à présent, «refusé d'étayer le déséquilibre financier par ses propres analyses». Un geste qui pourrait pourtant servir de base à une discussion objective entre les deux pays.
Enfin, Olivier Jacquin a fait écho à la récente intervention de Dominique Gros. «Le maire de Metz a tiré la sonnette d'alarme. Les 200 millions d'euros par an mentionnés comme montant possible de compensation doivent être compris comme un ordre de grandeur et comparables à l'accord entre la France et la Suisse», affirme le sénateur socialiste.
