Liberty prêt à reprendre l'usine de rails de Hayange
Liberty prêt à reprendre l'usine de rails de Hayange
La faillite, en février dernier, du groupe British Steel a laissé le champ libre au rachat de l'usine mosellane France Rail Industry (FRI). Mais, depuis, l'incertitude planait sur le sort réservé à l'installation nichée au cœur de la vallée de la Fensch, à Hayange. L'Etat français craignant de voir s'échapper le site entre les mains d'investisseurs pouvant, au final, stopper la production unique de rails longue dimension spécialement adaptés aux lignes grande vitesse du TGV.
Jeudi, le tribunal de commerce de Strasbourg a finalement validé l'offre faite par Liberty Steel. Le groupe indo-britannique étant préféré à ses concurrents du jour : Jingye, ArcelorMittal, Jindal et Olympus. Ce choix a été salué par le ministère de l'Economie satisfait de l'offre de reprise qui inclut également un site de production d'acier basé dans le nord de la France, Ascoval. Cette dernière fournissant la matière première à Hayange. Ainsi, la création d’«une filière franco-française» de rails et de produits longs, souhaitée par le ministre Bruno Le Maire, pourrait avoir lieu. Du jamais-vu depuis 2006.
Si l'investissement est validé, l’aciérie de Saint-Saulve et le laminoir d’Hayange pourraient alors ne former qu'une entité unique de production de rails en France. Sachant que les deux sites sont déjà liés par un contrat pour la fourniture annuelle de 140.000 tonnes, pendant quatre ans, de blooms (barres d’acier) par Ascoval à FRI.
Le nom de Liberty est aussi connu au Grand-Duché. A l'été 2019, c'est ce même groupe qui avait mis la main sur le site de Dudelange anciennement détenu par ArcelorMittal. L'industriel promettant d'y réaliser de nouveaux investissements, s'appuyant sur les lignes de galvanisation au trempé et d'électrogalvanisation sous-utilisées selon lui.
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