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Liberty prêt à reprendre l'usine de rails de Hayange
Grande Région 2 min. 24.07.2020 Cet article est archivé

Liberty prêt à reprendre l'usine de rails de Hayange

L'usine lorraine produit actuellement de l'ordre de 350.000 tonnes de rails chaque année.

Liberty prêt à reprendre l'usine de rails de Hayange

L'usine lorraine produit actuellement de l'ordre de 350.000 tonnes de rails chaque année.
Photo : Shutterstock
Grande Région 2 min. 24.07.2020 Cet article est archivé

Liberty prêt à reprendre l'usine de rails de Hayange

Patrick JACQUEMOT
Patrick JACQUEMOT
Un an après avoir repris les activités sidérurgiques d'Arcelor à Dudelange, l'aciériste a une offre pour le rachat de France Rail Industry, l'usine lorraine spécialisée dans la production de rails pour le TGV.

La faillite, en février dernier, du groupe British Steel a laissé le champ libre au rachat de l'usine mosellane France Rail Industry (FRI). Mais, depuis, l'incertitude planait sur le sort réservé à l'installation nichée au cœur de la vallée de la Fensch, à Hayange. L'Etat français craignant de voir s'échapper le site entre les mains d'investisseurs pouvant, au final, stopper la production unique de rails longue dimension spécialement adaptés aux lignes grande vitesse du TGV.

Jeudi, le tribunal de commerce de Strasbourg a finalement validé l'offre faite par Liberty Steel. Le groupe indo-britannique étant préféré à ses concurrents du jour : Jingye, ArcelorMittal, Jindal et Olympus. Ce choix a été salué par le ministère de l'Economie satisfait de l'offre de reprise qui inclut également un site de production d'acier basé dans le nord de la France, Ascoval. Cette dernière fournissant la matière première à Hayange. Ainsi, la création d’«une filière franco-française» de rails et de produits longs, souhaitée par le ministre Bruno Le Maire, pourrait avoir lieu. Du jamais-vu depuis 2006.


Einweihung Liberty Steel Düdelingen in der Z.I. Wolser. Sanjeev Gupta (Executive Chairman)  (Foto: Alain Piron)
A Dudelange, Liberty Steel compte sur «l'acier vert»
L'investisseur britannique qui a racheté l'usine locale d'ArcelorMittal a levé une partie du voile sur ses intentions. Il compte faire du site un lieu de production plus propre et moins gourmand en énergie et matières premières.

Si l'investissement est validé, l’aciérie de Saint-Saulve et le laminoir d’Hayange pourraient alors ne former qu'une entité unique de production de rails en France. Sachant que les deux sites sont déjà liés par un contrat pour la fourniture annuelle de 140.000 tonnes, pendant quatre ans, de blooms (barres d’acier) par Ascoval à FRI.

Le nom de Liberty est aussi connu au Grand-Duché. A l'été 2019, c'est ce même groupe qui avait mis la main sur le site de Dudelange anciennement détenu par ArcelorMittal. L'industriel promettant d'y réaliser de nouveaux investissements, s'appuyant sur les lignes de galvanisation au trempé et d'électrogalvanisation sous-utilisées selon lui.

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