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Les «zadistes» refont parler d'eux
Grande Région 17.03.2020 Cet article est archivé

Les «zadistes» refont parler d'eux

Toujours sous la menace d'une ordonnance d'expulsion, les zadistes s'en sont pris lundi à des ouvriers travaillant le long de l'autoroute E411

Les «zadistes» refont parler d'eux

Toujours sous la menace d'une ordonnance d'expulsion, les zadistes s'en sont pris lundi à des ouvriers travaillant le long de l'autoroute E411
Photo: Chris Karaba
Grande Région 17.03.2020 Cet article est archivé

Les «zadistes» refont parler d'eux

Jean-François COLIN
Jean-François COLIN
L'actualité les avait un peu rangés au fond du tiroir. Et pourtant, les occupants du site d'une ancienne sablière à Schoppach, près d'Arlon, refont parler d'eux. Lundi, plusieurs activistes s'en seraient pris à des ouvriers occupés à travailler sur les abords de l'autoroute E411.

S'ils occupent illégalement le site d'une ancienne sablière dans la périphérie d'Arlon depuis le 26 octobre dernier, la cinquantaine d'activistes écologiques n'avaient plus fait parler d'eux depuis plusieurs semaines. Lundi matin, une poignée de ces «zadistes» ont intimidé des ouvriers occupés sur un chantier le long de l'autoroute E411, située en contrebas de la zone occupée. Selon nos confrères de La Meuse, ils se sont mis en travers du chemin, proférant menaces et invectives, et jetant divers objets ainsi que des excréments en direction des ouvriers.

Occupés à des travaux d'abattage d'arbres dangereux, les ouvriers ont alors cessé leur activité et le chantier a été momentanément interrompu. Avant de reprendre plus tard dans la matinée... sous escorte policière. Choquée par le comportement de ces individus, l'entreprise, qui souhaite conserver l'anonymat a déposé une plainte auprès de la police dès lundi.


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Pour rappel, les «zadistes» occupent illégalement ce site de 31 hectares situé sur une ancienne sablière à Schoppach, l'estimant riche d'une certaine biodiversité à protéger. Propriétaire du lieu, Idélux a l'intention d'y implanter un zoning artisanal. Alors que l'occupation dure depuis plus de six mois, l'intercommunale a été autorisée début décembre par la Justice de Paix d'Arlon à entamer une procédure d'évacuation de la ZAD. Une ordonnance qui est jusqu'à présent restée lettre morte.


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