Les «zadistes» d'Arlon déterminés à passer l'hiver
Les «zadistes» d'Arlon déterminés à passer l'hiver
«J'y suis, j'y reste!» Tel est le mot d'ordre des «zadistes» qui occupent illégalement le site de la Sablière à Schoppach, en périphérie d'Arlon depuis le 26 octobre. Pourtant priés il y a une semaine par le DNF (Département de la nature et des forêts) d'évacuer les lieux «pour des raisons de sécurité», les militants, plus déterminés que jamais, ont publié jeudi un communiqué affirmant qu'«ils ne partiront que si le projet de zoning est abandonné par Idélux.»
Relayés par l'agence Belga, les «zadistes» clament que «les luttes contre toute forme d’exploitation de la nature ou des humains n’ont pas de frontière. Ni à Arlon, ni ailleurs, stop au bétonnage du vivant!»
Le grand rassemblement des forces de l’ordre observé mercredi en matinée devant le site de la Sablière, érigé en Zone à Défendre (ZAD) n'a servi en définitive qu'à évacuer tout un stock de matériel collecté et apporté par des riverains et qui était abandonné à l’entrée de la ZAD.
Occupés à s'organiser et à s'équiper pour affronter les rigueurs de l'hiver, les militants écologistes lancent «un appel à des chantiers collectifs chaque week-end et à constituer des comités locaux de soutien en Belgique et ailleurs.»
Pour rappel, l'occupation symbolique de cette ancienne sablière d'une trentaine d'hectares, sise à proximité de l'autoroute E411 et propriété de l'intercommunale Idélux, apparaît comme une réaction à la pression immobilière que subit la ville d'Arlon et ses conséquences sur sa ceinture verte.
Avec près d'un quart de sa population qui travaille au Grand-Duché, le chef-lieu de la Province de Luxembourg fait face à une forte demande de logements. Une explosion urbanistique qui vise notamment à absorber la hausse de 29% de ces frontaliers enregistrée sur la dernière décennie.
