Les variants fragilisent le sort de la Moselle
Les variants fragilisent le sort de la Moselle
(pj avec AFP) «Il faut confiner dur et court.» Si le maire de Metz, François Grosdidier est aussi ferme, c'est que la situation est grave dans sa ville. Dans la capitale de la Moselle et dans tout le département en fait. Au point que, jeudi soir, le ministre de la Santé n'a pas hésité à annoncer qu'il viendrait en urgence ce 12 février prescrire un remède de cheval pour cette partie de la Lorraine.
Et si l'alarme sonne ainsi, c'est que plus de 300 cas de mutations de variants sud-africain et brésilien ont été détectés «ces quatre derniers jours». Des mutations qui pourraient être «moins sensibles à certains vaccins disponibles» et «échapper aux anticorps fabriqués» par les personnes déjà guéries du covid-19, a souligné le ministre Olivier Véran. De même, le taux d'incidence du virus est très largement supérieur aux zones voisines et à la moyenne nationale «sans que cela puisse être expliqué à ce stade».
Jeudi soir, une visioconférence a rassemblé représentants de l'Etat, responsables de la Santé et de l'Education et une vingtaine d'élus mosellans pour voir ce qui pourrait être envisagé. Et plusieurs solutions sont sur la table. Cela passe d'un couvre-feu plus long (il est déjà interdit de sortir de 18h à 6h du matin) voire spécifique pour le dimanche, mais aussi une campagne de vaccination massive sur l'ensemble de la Moselle.
A l'heure actuelle, à peine 3% des 1,2 million d'habitants du département se sont vu administrer une ou deux doses du sérum anti-covid.
Olivier Véran pourrait aussi miser sur l'arrêt des cours dans les écoles pour stopper la chaine de contamination. A l'image de ce qu'a décidé le Luxembourg. A une semaine des vacances en Lorraine, et avec deux semaines de congés ensuite, la mesure permettrait déjà d'isoler les scolaires.
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