Les revendications de la LCGB-CSC pour les frontaliers belges
Les revendications de la LCGB-CSC pour les frontaliers belges
Il y a quelques jours s'est tenue la traditionnelle assemblée générale de la commission des frontaliers belges LCGB-CSC, défendant les intérêts d'environ 50.000 personnes.
L'occasion, d'une part, de renouveler son comité et, d'autre part, de poser les différentes revendications qui seront au coeur du débat social de la commission créée en 1985. «Les frontaliers belges devraient disposer des mêmes droits et obligations que les salariés résidents luxembourgeois», lance d'emblée le groupe dans un communiqué publié ce lundi.
De ce fait, la commission des frontaliers belges LCGB-CSC plaide, par exemple, pour un arrêt pur et simple de la politique visant à introduire des conditions de résidence pour le bénéfice de certaines prestations comme les allocations familiales. En effet, rappelons que le système d'attribution des allocations familiales excluait auparavant les familles recomposées vivant hors du Grand-Duché.
Une réforme toujours «discriminante»
Après une réforme, le système d'attribution des aides a finalement pu profiter aux beaux-enfants des frontaliers. Toutefois, pour certains, malgré cette réforme, le système est toujours «discriminant» par rapport aux salariés résidents. En effet, une clause stipule que le travailleur frontalier ayant dans son foyer un enfant issu d'une autre union doit pouvoir prouver qu'il subvient à 100% aux besoins de l'enfant.
Au-delà de cette demande, la commission des frontaliers belges réclame des améliorations significatives en termes de mobilité et d'emploi, en améliorant «l'attractivité du marché de l'emploi luxembourgeois». Ceci passe, selon eux, par davantage de télétravail, un sujet qui a déjà fait couler énormément d'encre. «Des solutions à ce niveau s’imposent d’urgence, non seulement dans une logique de désengorgement des routes, mais également dans un souci d’une meilleure conciliation entre vie familiale et professionnelle», relève la commission syndicale.
Pour cette dernière, l'augmentation du quota doit passer de 34 jours à 56 jours pour les frontaliers belges, ce dernier seuil étant le nombre de jours maximal qui permet aux frontaliers belges de rester affiliés à la sécurité sociale luxembourgeoise. «Une révision du règlement pour accorder un statut spécial aux travailleurs frontaliers est la voie à privilégier pour le long terme».
Étendre la gratuité des transports en commun
Concernant la mobilité transfrontalière, le souhait des syndicats est évidemment une amélioration significative de l'offre de transports ainsi que des investissements dans les infrastructures.
Parmi les revendications sur la table: une extension de la gratuité des transports en commun pour les frontaliers belges. «Les trains SNCB partant de la gare d'Athus, considérée comme une gare binationale, vers le Luxembourg sont gratuits pour les navetteurs. Nous aimerions ainsi étendre cette gratuité à d'autres gares comme celle d'Arlon», précise Pierre Conrotte, permanent interprofessionnel pour le service frontalier de la CSC, le syndicat chrétien belge.
Ce dernier pointe également du doigt le développement du covoiturage, via notamment la création de la fameuse bande de covoiturage sur l'A6 mais également le développement des P+R, à Viville notamment. On le sait, le projet est sur la table depuis de nombreuses années, mais n'est pas une priorité de la SNCB et du ministre de la mobilité belge, contrairement à son homologue luxembourgeois.
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