Les hôpitaux du Grand Est lancent un «SOS soignants»
Les hôpitaux du Grand Est lancent un «SOS soignants»
A l'été 2020 déjà, l'Agence régionale de santé du Grand Est (ARS) avait tiré la sonnette d'alarme. Les 212 hôpitaux de la région étaient à la peine : trop de patients à prendre en charge pour plus assez de professionnels. Et voilà qu'à nouveau, l'autorité sanitaire bat le rappel tous azimuts. Il faut plus d'infirmiers, d'infirmiers spécialisés en soins critiques, de kinésithérapeutes ou d'aides-soignants dans cette période où aux portes du Luxembourg et de l'Allemagne la circulation du covid reste forte.
Temps partiels ou temps complets, les contrats ne demandent qu'à être signés. Un site internet, renfort RH, attend ainsi toutes les candidatures volontaires des professionnels de santé pouvant aider, même ponctuellement, pour soulager les équipes en place. Déjà dans les services, un demi-millier d'étudiants en santé ont été intégrés pour pallier les manques.
Ces futurs diplômés en médecine, pharmacie, soins infirmiers accompagnent aussi 45 professionnels qui ont accepté de venir aider des structures hospitalières débordées, fatiguées. Il est vrai qu'actuellement le taux d'occupation en réanimation, soins intensifs ou unité de surveillance continue dépasse les 100%... Autrement plus de malades infectés par le coronavirus à prendre en charge qu'il n'y a de place...
Comme au Grand-Duché, l'Agence régionale de santé peut puiser dans les effectifs inscrits dans la réserve sanitaire. Mais cela ne suffit plus. Et même les majorations de salaire octroyées ne suffisent plus à attirer les candidats. Récemment, un reportage de France Télévisions, pointait d'ailleurs l'attractivité du Grand-Duché pour les blouses blanches frontalières. Autant de personnels en service d'un côté de la frontière et qui font défaut de l'autre... Mais comment résister à un salaire double au Luxembourg pour une infirmière?
La pénurie de main-d'oeuvre dans les carrières de santé, au Luxembourg, ne date pas d'hier. Mais la crise covid a accentué les tensions avec les pays voisins à l'heure où plus de la moitié des effectifs des hôpitaux sont occupés par des professionnels frontaliers. La ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP) s'en était émue l'hiver dernier; le Premier ministre a promis d'organiser plus de formations (d'infirmières notamment) au pays, mais les paroles ne se sont pas encore traduites en actes.
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