Le ticket transfrontalier (bien) moins coûteux
Le ticket transfrontalier (bien) moins coûteux
(aa) - C'est une mesure phare du gouvernement de Xavier Bettel qui va ravir les milliers de frontaliers exerçant au Grand-Duché. La gratuité des transports en commun entrant en vigueur le 1er mars 2020, le prix des abonnements entre le Luxembourg et ses voisins deviendra moins cher. Une baisse des tarifs sur les rails et sur les routes qui soulagera les portefeuilles français, allemands et belges.
Sur les rails français tout d'abord, le nouveau tarif de l'abonnement mensuel avec le TER Grand Est passe à 214,90 euros pour le trajet Nancy-Luxembourg. Au lieu de 257,40 euros actuellement. Pour les Messins, la facture perd 43 euros mensuels, pour atteindre 100 euros. Une baisse plus flagrante encore pour le trajet Thionville-Luxembourg, qui, de 88 euros, tombera à 45,50 euros. Soit près de la moitié.
Des bonnes nouvelles également d'actualité côté belge. A titre d'exemple, l'abonnement mensuel entre Arlon et Luxembourg via Sterpenich baissera de près de 50%, de 82 euros à 53 euros. Pour les voyageurs frontaliers résidant à Trois-Ponts, le prix mensuel sera revu de 30%, passant de 129 euros à 100 euros.
Même situation pour les voisins allemands, dont les tarifs bénéficient aussi de la réforme grand-ducale. L'abonnement mensuel entre Trèves et Luxembourg baisse ainsi quasiment de moitié, passant de 85 à 45 euros. En version annuelle, le tarif n'affichera plus que 490 euros. Contre 850 euros auparavant.
A noter que les baisses tarifaires ne concerneront que les voyages effectués en deuxième classe. La première classe n'étant pas concernée par la mesure de gratuité luxembourgeoise.
Les amateurs des bus transfrontaliers peuvent aussi avoir le sourire. Le tarif mensuel de la RegioZone 1, qui dessert notamment Thionville et Trèves, passe de 85 à 40 euros. Dans la RegioZone 2, qui concerne Sarrelouis et Sarrebruck, ce tarif tombe de 135 à 85 euros.
Alors cette baisse des prix va-t-elle attirer davantage de voyageurs dans les trains? Une chose est sûre : ces navettes côté français sont déjà souvent perturbée par des pannes ou l'annulation de trains. Sans oublier une surcharge chronique à laquelle, à compter du 15 décembre, viendront s'ajouter des complications de liaison, avec changement de rames à Thionville.
Contactés par le Luxemburger Wort, les CFL assurent ne pas s'attendre à «une énorme hausse du nombre des passagers», sans donner plus de précisions. Sachant que pour fluidifier le trafic en gare de Luxembourg, plusieurs mesures sont d'ores et déjà en prévision comme l'ouverture mi-décembre d'un nouveau quai.
Pour rappel, en 10 ans, le nombre de passagers empruntant l'axe Metz-Luxembourg a plus que doublé, frôlant aujourd'hui les cinq millions. Si d'un côté les sommes prélevées aux frontaliers vont effectivement baisser, il se pourrait que les places assises dans les trains, elles, deviennent plus chères.
