Le Sillon lorrain espère voir son RER financé par l'Etat
Le Sillon lorrain espère voir son RER financé par l'Etat
Une fois n'est pas coutume, c'est sur YouTube que le président français s'est fendu d'une annonce. Postée dimanche, la vidéo d'Emmanuel Macron se concentre sur l'écologie, et c'est au détour d'une réponse à une question posée par un internaute que le chef de l'État a fait connaître sa volonté de voir se développer un réseau de RER dans dix métropoles françaises.
«Le RER ce n'est pas qu'à Paris», a indiqué le président. Pour autant, ce dernier n'est pas allé jusqu'à nommer les dix heureuses élues qui pourraient profiter d'investissements de la part de l'État. En Lorraine, la volonté de voir naître un réseau express métropolitain européen sur l'axe Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg d'ici à 2030 n'est pas nouvelle. Et le projet pourrait certainement bénéficier d'un coup d'accélérateur.
Pour rappel, l'axe TER Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg est la deuxième ligne la plus fréquentée de l'Hexagone, avec environ 12.000 usagers quotidiens. Alors que les Français sont actuellement 110.000 à traverser la frontière chaque jour, les prévisions prévoient que le nombre de frontaliers atteigne 140.000 personnes en 2030, avant d'augmenter encore pour s'établir à 180.000 à l'horizon 2040.
Un train toutes les 15 minutes
Les trains de la ligne faisant l'objet de retards fréquents, de pannes et de saturation en heure de pointe, l'investissement sur le rail devient urgent. En remplaçant les TER par ce fameux réseau express métropolitain européen, les élus lorrains espèrent bien venir à bout de ces nombreux désagréments qui noircissent le quotidien des usagers.
L'objectif inscrit sur le papier est d'arriver à un train toutes les 15 minutes sur l'axe, et davantage de passages en soirée entre Nancy, Metz, Thionville et le Luxembourg. C'est donc tout logiquement que les élus du Sillon lorrain indiquent dans un communiqué de presse «partager avec enthousiasme la volonté du président de la République».
Dans ce même communiqué, les maires de Nancy, Metz, Thionville et Épinal, reconnaissent les investissements réalisés par la région Grand Est sur la ligne TER. Ces derniers devraient, en effet, permettre de doubler la capacité de l'axe ferroviaire d'ici 2030. Mais les édiles tempèrent en soulignant que «cette offre de transport ne sera pas encore en mesure de répondre pleinement aux enjeux de déplacement des usagers lorrains».
Inscrite dans les priorités de l'État
Dans ce bassin de vie de plus d'1,5 million d'habitants, ce projet permettrait une réduction des émissions de CO2 non négligeable, alors que l'A31 connaît, elle aussi, les mêmes problématiques de saturation. «Les élus lorrains et du Grand Est souhaitent que la construction d'un réseau express métropolitain européen entre Nancy-Metz-Thionville et Luxembourg soit inscrite dans les priorités de l'État», appuient les édiles dans leur communiqué.
Les élus vont même plus loin, en demandant que «cet engagement soit officialisé à l'occasion de la prochaine conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise». Alors que le président français n'a, pour le moment, renseigné ni le montant des investissements, ni le calendrier de ce projet de mobilité ambitieux, les maires de Nancy, Metz, Thionville et Épinal, indiquent de leur côté que «le soutien majeur de l'État sera indispensable». Pour ne pas se faire oublier de l'Élysée, les élus ont indiqué avoir adressé une missive à Emmanuel Macron.
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