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Le quota de 34 jours de télétravail est enfin légal
Grande Région 2 min. 22.12.2022
Pour les Belges

Le quota de 34 jours de télétravail est enfin légal

La loi a un effet rétroactif au 1er juillet 2022.
Pour les Belges

Le quota de 34 jours de télétravail est enfin légal

La loi a un effet rétroactif au 1er juillet 2022.
Photo: Shutterstock
Grande Région 2 min. 22.12.2022
Pour les Belges

Le quota de 34 jours de télétravail est enfin légal

Mélodie MOUZON
Mélodie MOUZON
Le projet de loi permettant aux frontaliers belges de télétravailler 34 jours par an a été approuvé ce jeudi en séance plénière par les députés belges.

Il avait été approuvé à l'unanimité ce lundi en commission des Relations extérieures. Ce jeudi, le projet de loi portant assentiment à la modification de la convention belgo-luxembourgeoise pour permettre aux travailleurs frontaliers de télétravailler 34 jours par an a été voté en séance plénière de la Chambre du côté belge.  C'était la dernière étape du parcours législatif.


Les revendications des différents syndicats interrogés sont claires: une harmonisation des barèmes entre les différents pays voisins du Luxembourg ainsi qu'un même nombre de jours de télétravail autorisés sans impact sur la fiscalité.
Les 34 jours de télétravail se concrétisent enfin
Le projet de loi permettant le passage de 24 à 34 jours de télétravail par an a été approuvé à l'unanimité ce lundi en commission des Relations extérieures. Celui-ci sera ensuite voté à la Chambre des députés ce jeudi.

24 ou 34 jours? La question n'était pas tranchée du côté belge. Et cette incertitude durait depuis le 1er juillet dernier, date à laquelle ont pris fin les accords bilatéraux gelant le quota du nombre de jours de travail à domicile. Par contre, du côté luxembourgeois, le projet de loi a été ratifié depuis bien longtemps. 

C'est donc un soulagement pour les quelque 50.000 frontaliers belges qui peuvent donc prétendre à dix jours de télétravail supplémentaires déjà pour cette année puisque la loi a un effet rétroactif au 1er juillet 2022. «Il est donc enfin garanti légalement que les travailleurs frontaliers employés au Grand-Duché de Luxembourg peuvent télétravailler 34 jours par an. Jusqu'à présent, ce n'était pas le cas comme l'avait pointé le Conseil d'État à plusieurs reprises», souligne le parti d'opposition Les Engagés dans un communiqué.

Créer un groupe de travail

Pour certains, ce n'est cependant pas suffisant. Ainsi, le député fédéral Josy Arens (Les Engagés) a demandé, lors de cette ultime discussion sur le sujet en séance plénière, que soit créé un groupe de travail pour aller plus loin. 

Le député-bourgmestre d'Attert souligne l'étape importante que constitue ce seuil de tolérance fiscale relevé à 34 jours mais explique que «dans le contexte actuel, avec les problèmes de mobilité que nous connaissons en sud-Luxembourg, les travailleurs frontaliers doivent pouvoir travailler de chez eux beaucoup plus souvent sans être pénalisés financièrement.» Le député réclame aussi «que soit créé un groupe de travail à cet effet duquel j'attends des résultats rapides».

La disposition pour la sécurité sociale prolongée

En parallèle, la disposition exceptionnelle prise pour ne pas inclure les journées de télétravail liées à la crise sanitaire pour la détermination de la législation de sécurité sociale applicable aux travailleurs frontaliers vient d'être prolongée pour une durée de six mois. Elle court donc jusqu'au 30 juin 2023.

Mise en place en juin dernier, cette période transitoire prévoit une tolérance administrative, permettant aux frontaliers de continuer à effectuer du travail à domicile, sans craindre de changer d'affiliation à la sécurité sociale en cas de dépassement du seuil prévu dans la législation européenne.  

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