Le Luxembourg prêt à aider la Lorraine... et d'autres
Le Luxembourg prêt à aider la Lorraine... et d'autres
Côté français, la situation sanitaire du département de la Moselle préoccupe. Au point que, vendredi, le ministre de la Santé français a fait une visite express à Metz. Le temps pour Olivier Véran d'annoncer, notamment, que le territoire allait se voir attribuer 2.000 doses de vaccins de plus que prévu. Une goutte de sérum bienvenue certes, mais qui ne suffira certainement pas à ralentir significativement la poussée virale en cours.
Car aux portes du Grand-Duché, le département se mue en cluster XXL. Le taux de positivité actuel se situe ainsi autour des 7%, quand il est de 1,8% au Luxembourg... La flambée se traduit également par une surreprésentation des nouveaux variants, par rapport aux données nationales. Et c'est sur ce point que le Luxembourg pourrait jouer un rôle. En effet, le LNS dispose d'outils de séquençage performants. Technologie qui pourrait être mise au service des voisins mosellans pour affiner leur connaissance sur la nature de l'épidémie.
Vendredi, à l'issue de l'annonce du prolongement des mesures sanitaires jusqu'au 14 mars, la ministre Paulette Lenert devait s'entretenir avec son homologue français au sujet des éventuelles coopérations. «Nous sommes conscients que nous sommes dans le même bateau, il faudra donc faire preuve de solidarité», encourage d'ailleurs Xavier Bettel. A l'image de ce que le pays a déjà mis en œuvre avec le Portugal aujourd'hui, ou de l'accueil de patients français qui avait été mis en place lors de la première vague.
Car le Premier ministre luxembourgeois est bien conscient que si le réservoir de main-d'oeuvre frontalière vient à s'affaiblir pour cause de contaminations, le péril guette de ce côté-ci. Non seulement parce que le virus et ses nouvelles souches jouent facilement à saute-frontières, mais aussi et surtout parce que nombre de secteurs (la Santé en priorité) et d'entreprises fonctionnent avec des salariés venus de France (105.000 navetteurs). «Mais chaque Etat de la Grande Région a convenu qu'il ne peut prendre de décision qui puisse nuire à son voisin.»
Cependant, confiance n'empêche pas la prudence. Aussi, c'est avec attention que le gouvernement surveille aussi les décisions prises côté belge ou allemand concernant les déplacements de pays à pays. Et plus particulièrement le choix de la Sarre qui, envisage d'abaisser les barrières de ses frontières. «Jusqu'à présent, dans nos échanges, nous avons trouvé beaucoup de compréhension, rassurait vendredi Xavier Bettel. Mais ne pas autoriser les gens à venir au Luxembourg, cela risquerait d'avoir de graves conséquences sanitaires.»
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