Le couloir de covoiturage opérationnel sur l'E411
Le couloir de covoiturage opérationnel sur l'E411
C'est désormais officiel. Alors que le Luxembourg a présenté ce lundi les premiers éléments du système de covoiturage qui sera mis en place sur l'autoroute A6, la Belgique inaugure ce mardi deux projets-pilotes similaires.
Le premier se situe sur l'E411, entre Arlon et Sterpenich. Après plus de de sept mois de travaux et de galère pour les frontaliers, les trois voies sont à nouveau ouvertes complètement vers le Luxembourg, à 120km/h. Mais l'une d'entre elles est désormais réservée aux véhicules accueillant plus de trois personnes.
Pas de bus sur la voie de covoiturage
Concrètement, la bande d’arrêt d’urgence peut être empruntée en cas d’embouteillage, avec une vitesse maximale autorisée de 50 km/h, par tout véhicule léger comprenant au minimum trois personnes - conducteur compris - à son bord.
Les camions, motos et bus ne peuvent donc pas emprunter cette voie dédiée au covoiturage.
Des caméras contre les fraudeurs
Pour s'assurer de la bonne foi des automobilistes, des caméras sont installées aléatoirement sur la portion de route et scanneront les voitures pour identifier les fraudeurs, qui devront s'amender de 58 euros.
Deux points de contrôle par zone pilote sont installés, ils se composent de:
- deux caméras ANPR, permettant de relever les plaques du véhicule (avant et arrière), de définir le type de véhicule qui emprunte la bande et de calculer sa vitesse (à titre informatif et à destination du panneau à message variable);
- deux caméras d’analyse d’images de dernière génération, qui, grâce à une série de clichés pris au travers du véhicule et à un logiciel de détection faciale déterminent le nombre d’occupants à bord du véhicule (elles sont équipées de projecteur infrarouge pour assurer la détection de nuit);
- deux caméras d’environnement permettant une vue globale sur le trafic
Un projet identique a également été inauguré entre Wavre et Rosière, en région wallonne et concerne les voies en direction de Bruxelles, sur une portion d'environ quatre kilomètres. La Belgique dispose de deux ans pour tester ces nouveaux dispositifs, avant que le Luxembourg ne démarre son chantier sur l'A6 en 2021.
Un modèle extensible à d'autres routes?
Ces projets s’intègrent dans la vision Fast 2030 du Gouvernement wallon qui, pour rappel, entend endiguer de manière intégrée et cohérente l’ensemble des nuisances occasionnées par la mobilité. Dans ce cadre, en ce qui concerne la charge moyenne des véhicules, l’objectif est de tendre vers un taux d’occupation de 1.8 personne/véhicule à l’horizon 2030 (contre 1.3 actuellement).
Ils représentent un budget de 906.000€ HTVA, financés par la SOFICO. Si les projets-pilotes belges sont un succès, d'autres portions de route, également congestionnées, seront équipées de ce nouveau système de covoiturage.
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