Le chantier titanesque de la place Léopold à Arlon a débuté
Le chantier titanesque de la place Léopold à Arlon a débuté
Ce n'est ni plus ni moins que le projet de la majorité communale arlonaise. Les travaux du chantier de la place Léopold à Arlon ont débuté ce lundi. L’équipe d’archéologues qui œuvrait jusqu’ici dans le parc Léopold va déplacer son chantier de fouille pour se concentrer sur le sous-sol de la place jusqu’au 25 mars prochain.
«Cette seconde phase de travaux complètera bien utilement les résultats obtenus l’année dernière. Nous avions découvert un tas d’informations archéologiques inédites. Mes plus grandes craintes pour ce futur chantier sont les conditions climatiques qui ne seront certainement pas très favorables durant les mois de février et mars», précise Denis Henrotay, archéologue au service public de Wallonie.
Ce chantier, qui doit notamment permettre la création d'un parking semi-enterré, aura un impact en matière de mobilité. Concrètement, depuis lundi, la diagonale de la place Léopold n'est plus praticable. La circulation se fait via la rue de la Poste et devant le palais du Gouverneur. Le jeudi, jour de marché (déplacé rue de Diekirch et Grand-Rue), l’accès à la poste se fera via la Grand-Rue, la rue Etienne Lenoir et la rue de la Poste qui permettront un accès à double sens. Les véhicules feront demi-tour devant la Poste et repartiront via la rue de l’Esplanade.
Augmenter l'attractivité du centre
Vincent Magnus (cdH), bourgmestre d'Arlon, ajoute ceci : « Il s’agit d’une étape importante pour ce projet, qui fait partie d’une vision globale d’aménagement pour notre centre-ville. L’objectif est d’en augmenter l‘attractivité en proposant un espace polyvalent que la population sera invitée à s’approprier. D’autres rénovations et aménagements déjà réalisés concourent au même objectif. Je pense à la rue Paul Reuter, à notre place de l’Hôtel de ville, à la place Camille Cerf, à la montée Royale, au piétonnier. L’étape ultime sera l’aménagement d’un pôle culturel et événementiel majeur incluant le palais et l’ancien hôtel du Nord».
L’équipe en charge du projet se veut rassurante quant au respect du timing. Le moment le plus sensible s’étalera du 17 janvier au 18 février. La société creusera la place sur une profondeur d’environ 25 à 50 cm pour permettre aux archéologues de mener leurs fouilles. Toutefois, depuis lundi, il n’y a plus de stationnement possible sur la place. La ville espère qu’à partir du 19 février un parking provisoire avec empierrement d’une capacité de 50 places sera accessible au niveau du parc. Le projet prévoit qu’aucun arbre supplémentaire par rapport au projet global ne soit abattu.
Au final, on en retrouvera même 27 de plus au niveau de l’Espace Léopold par rapport à ce qui existe aujourd’hui. Le bourgmestre Vincent Magnus ajoute que le Collège a anticipé : «Nous avons aménagé deux parkings longue durée gratuits, rue Henri Busch et plaine des Manoeuvres, à deux pas du centre-ville. Ils sont très fonctionnels et ne nécessitent que quelques minutes de marche pour venir en ville».
Le planning prévoit la fin des travaux, parc et place compris, pour août 2024. Les architectes voient en ce projet l’opportunité pour la ville d’être «ambassadrice d’une large communauté inclusive». Pierre Hebbelinck, architecte en charge des travaux, décrit le projet de l’Espace Léopold comme «la mise en œuvre des enjeux de création urbanistique à l’échelle européenne».
Il ajoute : «Dans une ville de taille modeste, la municipalité met au service de tous de nouvelles formes d’urbanité. En effet, l’ensemble de l’opération porte sur un large espace composé d’un parc ancien, reconfiguré, d’une place aujourd’hui indigente du fait de l’occupation exclusive de la voiture qui devient un lieu qui peut accueillir des occupations tant pour les plus jeunes (rappelons la proximité des écoles) que d’événements commémoratifs, de marchés, de toutes formes d’appropriation par la ville et du territoire qu’elle irrigue. Enfin, un parking semi-enterré se présente comme un concept innovant en le concevant comme un lieu de spectacles potentiels, de marché couvert et d’autres activités abritées, de plain-pied avec le parc. Ce projet propose d’exposer dans ses lieux le résultat de fouilles archéologiques qui mettent en lumière la place singulière de sa mémoire remontant à la période romaine».
Après une longue période où la voiture a régné, la place Léopold opère un retour aux sources en redevenant piétonne.
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