La SNCF tente de rattraper son retard
La SNCF tente de rattraper son retard
Six jours après les révélations du Quotidien, qui expliquait que seules quatre rames franchiraient la frontière entre la France et le Luxembourg en 2020, la SNCF a donné quelques nouvelles plus rassurantes à ses voyageurs. Si l'entreprise ferroviaire admet que des retards ont été constatés sur l'installation du système ERTMS à bord des trains frontaliers, elle assure que celui-ci est désormais «rattrapable».
Des problèmes de «câblage» sont en effet «résolus» à l'heure actuelle. «Les rames suivantes, qui sont en train d'être modifiées, seront équipées plus rapidement», souligne la compagnie.
Aux normes mi-2020
Pour rappel, la SNCF doit impérativement installer à bord de ses trains frontaliers le système de sécurité européen pour pouvoir franchir la frontière luxembourgeoise début 2020. Aucune exception ne sera faite, a martelé à ce sujet le ministre de la Mobilité - tout récemment nommé vice-Premier ministre -, François Bausch.
Sur les 25 rames dont disposent actuellement les 12.000 usagers frontaliers, seules 12 d'entre elles seront aux normes d'ici le 1er janvier prochain, si la SNCF suit bien son planning. Elle a assuré, lors d'une réunion avec l'association des voyageurs du TER Metz-Luxembourg, que l'équipement des rames complètes «sera terminé pour le milieu de l'année 2020».
Cinq minutes de battement
Concrètement, les frontaliers français seront informés de la «nouvelle organisation» à la mi-novembre. A compter du 15 décembre, la moitié des trains feront les trajets Metz-Luxembourg directement (5 sur 12 en heures de pointe, le matin par exemple) et l'autre moitié imposera une «rupture de charge» à Thionville. En clair, les voyageurs seront invités à descendre du train dans la gare thionvilloise pour en emprunter un nouveau, sur le quai juste en face.
Les horaires entre Metz et Thionville seront par ailleurs adaptés, afin de créer les cinq minutes de battement nécessaires pour effectuer les changements. Cette situation devrait perdurer au moins jusqu'à avril 2020, date à laquelle seulement «quatre correspondances» seront encore nécessaires.
«Nous serons attentifs à chaque évolution de la situation et n'hésiterons pas à alerter d'éventuels problèmes si ce planning, serré, déviait des prévisions présentées», a pour sa part commenté l'association des voyageurs frontaliers.
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