La mobilité «made in Luxembourg» s'exporte en Lorraine
La mobilité «made in Luxembourg» s'exporte en Lorraine
«En Lorraine, peut-être plus qu'ailleurs en France, la mobilité est un enjeu déterminant pour l'attractivité et la cohésion du territoire.» Les conclusions techniques du Grenelle des mobilités en Lorraine, publiées mi-décembre, ne laissent que peu de doutes sur les difficultés rencontrées sur un espace polymorphe, au sein duquel le Luxembourg exerce «une influence déterminante».
Un constat qui se traduit notamment par les huit idées issues des réflexions menées par les experts lorrains, qui se calquent en partie sur les concepts en cours d'implémentation au Grand-Duché. Que ce soit la volonté de «s'appuyer sur les gares pour irriguer tous les territoires», «massifier l'usage de la voiture partagée» ou bien encore la mise en place d'un «schéma partagé pour construire la mobilité transfrontalière de demain».
Concrètement, les différentes agences d’urbanisme lorraines impliquées partagent plusieurs constats. Si l'A31 et le TER «constituent la colonne vertébrale du système de transport lorrain, y compris dans une dimension transfrontalière», ces deux infrastructures «sont de plus en plus sollicitées (...) et tendent à la saturation» et «les projets actuels d'infrastructures ne suffiront pas à absorber l'augmentation des flux transfrontaliers». Raison pour laquelle l'idée d'un réseau express métropolitain est avancée, destinée à mieux irriguer les flux.
Un dispositif qui deviendrait «la colonne vertébrale d'un service multimodal lorrain» qui verrait la création «de pôles d'échanges et de services connexes», mais aussi le développement «d'un urbanisme pro-ferroviaire» et la mise en place «d'harmonisations des services existants». Entre les différents organismes lorrains, mais aussi avec le Luxembourg. La création d'un réseau express métropolitain cyclable ou la valorisation du recours à la voiture partagée figurent parmi les idées mises sur la table côté français.
Pour financer ces chantiers potentiels, le Grenelle des mobilités en Lorraine évoque plusieurs hypothèses dont la «constitution d'un 'pot commun'» avec l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg ou «le montage d'un projet européen». A noter que les idées présentées ne constituent pas encore les futures lignes directrices du schéma de mobilité à venir côté lorrain, mais «un socle d'ambitions partagées». Le processus doit se poursuivre avec la publication, «au printemps 2021» d'un livre blanc qui, lui, servira de base aux discussions politiques. Aucun délai quant à une application concrète des décisions qui seront prises n'a, à ce jour, été avancé.
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