La justice belge enquête sur la gestion des inondations
La justice belge enquête sur la gestion des inondations
Alors que la Wallonie nettoie encore ses rues envahies par la boue et les gravats suite à de nouvelles inondations, l'heure est à l'enquête pour établir ou non les responsabilités de chacun. En ce sens, le parquet du procureur du Roi de Liège a ouvert mercredi une instruction pour «homicides involontaires» et «coups et blessures involontaires».
Dans un communiqué, le parquet précise que cette enquête portera sur «l'enchaînement des évènements ayant précédé les inondations» dans le but «d'identifier d'éventuels responsables». En effet, alors que les intempéries ont causé la mort de 41 personnes en Wallonie selon les derniers chiffres officiels, plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer la gestion en amont de la catastrophe.
Selon Muriel Targnion, bourgmestre de la commune de Verviers, la perte de vies humaines «aurait pu être évitée» si le barrage d'Eupen avait été délesté du trop-plein d'eau plus tôt. Un avis partagé par Damien Ernst, professeur en sciences appliquées au sein de l'Université de Liège, qui affirme que l'eau aurait dû être relâchée «dès le samedi 10 juillet», date où les autorités wallonnes auraient reçu un premier avertissement du système d’alerte européen de risques de crues (Efas).
L'administration wallonne, de son côté, se retranche derrière le manque de précision des messages de l’Efas. Pour elle, «les indications fournies permettent difficilement d’anticiper avec un degré de précision suffisant des phénomènes d’inondations rapides et localisés». Il reviendra à la justice de trancher.
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