Google assoit encore son emprise sur la Belgique
Google assoit encore son emprise sur la Belgique
Alors que l'analyse du projet d'implantation d'un premier data center de Google au Luxembourg suit son cours, le géant américain avance ses pions en Belgique. Dans un communiqué publié mardi, la firme de Mountain View confirme sa volonté d'étendre son site de Saint-Ghislain via la création d'un sixième centre de données. Le tout pour un investissement de «plus de 500 millions d'euros», selon le texte officiel qui ne précise toutefois ni la mise en service du futur centre, ni sa durée d'exploitation.
Selon le dernier rapport de Copenhagen Economics, cette nouvelle annonce devrait faire franchir la barre des trois milliards d'euros réalisés depuis 2009 sur le territoire belge, la plupart étant liés à la mise en service de data centers. A ce jour, le site de Saint-Ghislain, aux portes de Mons, en héberge cinq qui emploient directement quelque 400 personnes et 1.800 indirectement, selon Google. Dans sa communication, le géant américain confirme également avoir acquis un terrain de 51,8 hectares à Farciennes/Aiseau-Presles, près de Charleroi afin «de s'assurer qu'il dispose d'options pour continuer à étendre la présence de son centre de données en Europe si les activités l'exigent.»
En clair, Google poursuit sa stratégie de mise en concurrence des pays européens en faisant miroiter à ces derniers un prestige lié à la présence sur leur sol de l'une des entreprises les plus puissantes de la planète. A ce jour, une demi-douzaine de terrains de plusieurs dizaines d'hectares ont officiellement été acquis pour constituer cette réserve foncière. Que ce soit en Autriche, au Danemark ou en Suède. Sans oublier le site de Bissen.
A ce jour, seuls les data centers de Dublin (Irlande), Eemshaven (Pays-Bas), Hamina (Finlande) et Saint-Ghislain (Belgique) sont effectivement opérationnels. A noter que le choix du site de Farciennes/Aiseau-Presles surprend côté belge puisque le terrain acheté se situe au cœur d'un lieu destiné à héberger des entreprises orientées sur le développement durable et l’économie circulaire. Or, un data center constitue une source d'émission de CO2 non négligeable.
Un paramètre que Google assure compenser via sa stratégie destinée à fonctionner «avec une énergie sans carbone, partout et à tout moment, d'ici 2030». Pour mémoire, les data centers représentent la moitié des émissions de CO2 dans le secteur numérique, tendance à la hausse en raison des besoins de plus en plus grand en stockage de données liées à la numérisation de l'économie.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
