Frank Schneider obtient un peu de sursis
Frank Schneider obtient un peu de sursis
Soupçonné de fraude et de blanchiment d'argent par la justice américaine et objet d'une demande d'extradition, Frank Schneider devait être fixé sur son sort ce mercredi. Il n'en sera finalement rien, la cour d'appel de Nancy ayant ordonné un supplément d'information sur un dossier hautement politique. Selon les termes de la décision, consultée par nos confrères de L'Est Républicain, les juges français souhaitent «obtenir des précisions de la part des Etats-Unis» sur les droits dont bénéficierait l'ancien agent du SREL en cas de transfert outre-Atlantique.
En clair, l'homme d'affaires interpellé fin avril à Audun-le-Tiche restera en détention en France jusqu'à fin septembre, puisqu'une nouvelle audience a d'ores et déjà été fixée au 23 septembre prochain. Contacté mercredi par le Luxemburger Wort, Me Marsigny, avocat de Frank Schneider, indique «constater qu'une affaire qui était présentée comme évidente ne l'est pas forcément, puisque la cour a demandé un supplément d'information».
Et l'avocat de préciser que la question d'une remise en liberté du dirigeant de la société Sandstone, spécialisée dans l'intelligence économique, «sera posée au moment de la prochaine audience». Une nouvelle rencontre avec les juges français qui pourrait très bien ne pas aboutir à une décision définitive, cette dernière étant suspendue à l'obtention - ou non - de la totalité des informations demandées.
Frank Schneider, 51 ans, apparaît dans le cadre de l'enquête dédiée à l'affaire OneCoin, escroquerie basée sur de la crytomonnaie dont l'ampleur s'élèverait au moins à 3,5 milliards d'euros et qui aurait fait des milliers de victimes. Son nom est apparu dans le cadre des investigations liées à Ruja Ignatova, femme d'affaires bulgare surnommée 'cryptoqueen' et portée disparue depuis octobre 2017.
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