François Bausch peu favorable à un péage sur l'A31
François Bausch peu favorable à un péage sur l'A31
Même un ministre de la Mobilité et des travaux publics doit savoir se montrer diplomate. La preuve avec François Bausch (Déi Gréng) qui, mercredi de passage à Metz, a été interrogé par les journalistes de France Bleu Lorraine-Nord. Questionné sur l'opportunité d'implanter un péage sur l'A31, comme cela semble être prévu, dans le cadre du projet d'A31bis, le Luxembourgeois s'est contenté d'un «Je ne trouve pas qu'il s'agisse d'une bonne idée».
Doux euphémisme en fait, car clairement, le ministre trouve l'hypothèse plutôt «ridicule». En effet, à l'heure où le Grand-Duché s'apprête à lancer le chantier de l'élargissement de l'A3, avec le passage de 2x3 voies, il lui semblerait plus logique que la France suive cette même logique.
Et cela compris pour l'option d'ouvrir une troisième et nouvelle voie aux seuls transports en commun et voitures occupées par a minima trois personnes, de la même façon que cela se fera de ce côté-ci de la frontière et comme c'est déjà le cas en Belgique sur une partie de l'E411.
Drôle de solution
«Je suis en pourparlers avec la France pour prolonger ce dispositif», a reconnu le ministre. «Certes cette solution du péage pourrait créer des recettes pour l'État français mais cela poserait surtout des problèmes à des milliers de frontaliers». Chaque jour, près de 80.000 véhicules avec des frontaliers à leur bord utilisent cet axe pour se rendre au Luxembourg.
Et pas certain que la solution d'avoir à payer «pour quelques kilomètres seulement» ne fluidifie le trafic à l'avenir.
Copilote.lu relancé
De fait, le responsable politique plaide plutôt pour un encouragement au covoiturage, côté français comme au Luxembourg. A ce sujet, il annonce que la plateforme Copilote.lu, développée pour favoriser les transports partagés, va connaître des changements «dans les prochains mois». Il est vrai que depuis son lancement en mai 2018, elle n'a guère suscité d'inscriptions et d'échanges.
Par ailleurs, le ministre de la Mobilité invite les entreprises à l'aider dans le développement du covoiturage dans le pays. L'État procure un «avantage» en priorisant des voies de circulation; les entreprises pourraient trouver d'autres «récompenses» afin d'encourager leurs employés à venir ensemble au travail. «Cela pourrait être de fournir la gratuité du stationnement», indique, par exemple, François Bausch.
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