Feu vert pour l'expulsion des «zadistes»
Feu vert pour l'expulsion des «zadistes»
L'occupation sauvage du site de la Sablière à Schoppach, près d'Arlon, par des «zadistes» depuis le 26 octobre touche-t-elle doucement à sa fin? Étape importante dans cette saga qui dure depuis plus d'un mois, Idélux, propriétaire du site de 31 hectares, mettra la question de leur évacuation sur la table de son Conseil d'administration programmé vendredi. «On va sans doute mandater un huissier pour aller signifier la demande d’expulsion aux "zadistes"», confie Elie Deblire, le président de l'intercommunale à nos confrères de La Meuse, et qui ajoute «on tient à faire les choses dans les règles.»
En effet, par ordonnance rendue jeudi dernier, la Justice de Paix d’Arlon autorise Idélux à entamer la procédure d’expulsion. Une décision qui fait suite à une plainte déposée le 26 novembre. Forte de ce jugement, l'intercommunale provinciale est aujourd'hui en droit de lancer l’action à tout moment, mais en respectant scrupuleusement la procédure judiciaire.
L’avis d'expulsion devra d’abord être signifié par exploit d’huissier, suite à quoi les «zadistes» bénéficieront d’un délai légal de huit jours pour quitter les lieux de leur propre gré. Ce n'est qu'alors, si personne ne bouge, qu'Idélux pourra faire procéder à une expulsion par la force. Même si Elie Deblire ne se fait aucune illusion quant à la détermination des occupants. «On va sans doute décider d’une date (d'une intervention policière) avec les forces de l’ordre, même si je sais qu'elle sera vite connue de tous», déclare le président dans La Meuse.
A l'origine de cette occupation symbolique se trouve un projet d’aménagement d’un zoning artisanal de 21 hectares à la Sablière, auquel s'opposent la cinquantaine d'activistes écologistes, fustigeant «le risque de bétonisation». Rappelons que lors d'un épisode précédent, le Département de la nature et des forêts (DNF) avait prié dans un courrier daté du 31 octobre d'évacuer le site pour «des raisons de sécurité.» Une requête qui était demeurée lettre morte depuis.
