Emballement sur la question du télétravail des frontaliers
Emballement sur la question du télétravail des frontaliers
Mardi dernier, le Premier ministre Xavier Bettel rencontrait son homologue français Elisabeth Borne à Paris. La coopération transfrontalière et en particulier, le quota de jours de télétravail pour les frontaliers, ont été évoqués lors de cet entretien. Toutefois, rien de concret : le seuil est toujours de 29 jours et devrait normalement passer à 34, un accord de principe entre les deux pays ayant été trouvé.
Vendredi, toujours à Paris, les parlementaires lorrains ont rencontré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire pour «présenter les pistes de proposition au gouvernement luxembourgeois en vue des négociations fiscales entre les deux pays en matière de télétravail», ainsi que l'expliquent, dans un communiqué de presse, les députés Martine Etienne, Charlotte Leduc et Olivier Jacquin, tous trois membres de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), force d'opposition.
Dans des propos relayés ce week-end par Le Républicain Lorrain, la députée de la majorité de Moselle (9e circonscription) Isabelle Rauch constate des avancées, évoquant le seuil de 50 jours de télétravail et une simplification des démarches fiscales sur le sujet.
Au Luxembourg, le CSV réagit
Les députés Nupes, quant à eux, livrent une autre version. «Les conseillers de Bruno Le Maire nous ont annoncé leur volonté de proposer la possibilité d'un télétravail illimité pour les frontaliers français dans le cadre d'une compensation fiscale intergouvernementale», est-il écrit. Une position d'ores et déjà critiquée par les trois élus qui y voient, en résumé, «un autre cadeau fiscal au Luxembourg».
Du côté du Grand-Duché, ces informations font réagir le CSV. Les députés Marc Spautz et Gilles Roth interpellent, dans une question parlementaire datée du 4 septembre, les ministres des Finances, de la Sécurité sociale et du Travail. Ils demandent si les propos tenus à la fois dans la presse française ainsi que dans le communiqué de la Nupes sont exacts. «Quel est, tous domaines confondus, l’état actuel des négociations avec la France en matière de télétravail ?», interrogent les deux députés.
Marc Spautz et Gilles Roth réclament aussi des précisions sur le système de compensation évoqué côté français et quelles sont les pistes du gouvernement luxembourgeois sur le sujet.
Pour l'heure, pas de réponse à ces différentes interrogations. C'est plutôt le flou et le statu quo qui règnent. Mais preuve que le sujet est sensible et que des évolutions sont attendues, il en faut peu pour que la machine s'emballe.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
