Davantage de trains CFL pour les frontaliers belges?
Davantage de trains CFL pour les frontaliers belges?
En mars dernier, on apprenait que la SNCB, la compagnie ferroviaire belge, et les CFL allaient lancer conjointement une étude de potentiel «vovageurs transfrontaliers» sur les trois axes ferroviaires reliant les deux pays, avec une attention toute particulière sur l'évolution de la desserte de la ville de Luxembourg. «L'étude devra évaluer le potentiel de voyageurs des trois lignes transfrontalières à l'horizon 2030, tout en recherchant des améliorations à court terme au niveau de la desserte de Luxembourg-ville qui pourrait être mise en œuvre lors du prochain plan de transport 2023-2026», avançait le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo).
Pour le ministre, ces propositions devaient tenir compte non seulement du potentiel de voyageurs mais aussi de la disponibilité du matériel roulant, de la compatibilité de celui-ci avec les deux réseaux et des capacités de l'infrastructure ferroviaire. Qu'en est-il aujourd'hui de cette étude censée apporter des pistes de solutions pour les quelque 40.000 frontaliers belges?
Il apparaît, selon nos confrères de l'Avenir, que plusieurs possibilités sont aujourd'hui sur la table. Interrogé par la députée arlonaise Anne-Catherine Goffinet (Les Engagés), le ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry (Ecolo) a en effet levé le voile sur les pistes à l'étude. Celle-ci envisagerait notamment la possibilité de prolonger des trains CFL jusqu'à Stockem (Arlon), Marbehan (Habay) et même jusqu'à Libramont. Cela ne devrait, a priori, pas poser de contrainte technique puisque, toujours selon nos confrères, le voltage de cette portion du rail s'y prête.
Une rencontre pour évoquer le plan de Mobilité
Cela signifierait donc davantage de trains affrétés pour les navetteurs se rendant au Grand-Duché, une bonne nouvelle en soi. Toutefois, il s'agit de savoir si, en matière de coûts d'exploitation et de matériel disponible, ce projet est bel et bien réalisable ou non. Les frontaliers devront également faire preuve de patience puisque ces idées ne seront, rappelons-le, mises en œuvre qu'entre 2023 et 2026, fenêtre du prochain plan de transport.
Par ailleurs, selon l'Avenir, une rencontre est prévue prochainement entre l'autorité organisatrice du transport en Wallonie, la cellule ferroviaire et l'administration des transports publics luxembourgeoise afin de discuter, entre autres, du Plan national de Mobilité 2035 et des perspectives en termes de mobilité transfrontalière.
D'autres options sont-elles pour autant disponibles? La députée Anne-Catherine Goffinet a relancé le débat autour du P+R de Viville, l'arlésienne arlonaise qui avait été mise au placard par Georges Gilkinet. Son homologue wallon est tout aussi pessimiste et évoque l'impossibilité d'installer un «Park & Ride» à cet endroit étant donné que la gare de Viville n'est pas un terminus.
Une volonté luxembourgeoise
De son côté, on rappelle que François Bausch (déi Gréng), ministre de la Mobilité luxembourgeois, aimerait quant à lui voir un tel projet se concrétiser. «À l'époque, on parlait d'un projet de plusieurs milliers de places de parking à Viville. Je comprends qu'il y ait eu des craintes que cela génère énormément de trafic à cet endroit. Il faudrait créer non pas 3.000 ou 5.000 places à un endroit mais peut-être redistribuer ces places sur différents arrêts et essayer de voir si les CFL ne pourraient pas mettre en place des trains qui pourraient récupérer les frontaliers de la région à Stockem», plaidait-il il y a quelques semaines lors d'une conférence de presse à l'occasion des travaux sur la ligne Bruxelles-Luxembourg. Chantier qui ne devrait se terminer qu'en... 2030 !
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