A Metz, deux marches nocturnes contre les féminicides
Féminisme
A Metz, deux marches nocturnes contre les féminicides
Après une première marche ayant eu lieu ce vendredi 10 mars, une seconde sera organisée ce samedi 11 mars par le collectif La Grenade.
Photo: Laura Bannier
Ce vendredi 10 mars, une centaine de femmes se sont rassemblées dans les rues de Metz pour une manifestation contre le harcèlement de rue et les féminicides. Ce samedi 11 mars, une seconde marche aura lieu.
A Metz, deux marches nocturnes contre les féminicides
Ce vendredi 10 mars, une centaine de femmes se sont rassemblées dans les rues de Metz pour une manifestation contre le harcèlement de rue et les féminicides. Ce samedi 11 mars, une seconde marche aura lieu.
(AFP) - Environ 150 femmes ont participé vendredi à une marche nocturne non mixte dans les rues de Metz, pour se réapproprier l'espace public et dénoncer le harcèlement de rue, deux jours après une tentative de féminicide.
Le rassemblement, organisé par les antennes locales de deux associations féministes,«Nous toutes Grand Est» et «Les Effrontées de Moselle», a démarré vers 20h, place de la Comédie, d'où les militantes féministes ont marché pendant presque une heure, jusqu'à la place de la République, escortées par quatre voitures de police.
En tête de cortège, on pouvait lire inscrit en lettres rouges sur une banderole : «La nuit est à nouEs». Dans le défilé, des femmes de tous âges, des dames âgées, des jeunes filles, des mamans avec des poussettes, des bandes de copines arborant des pancartes aux messages féministes et scandant: «La rue est à nous, jour et nuit !».
Un message vidéo
Sous la pluie, elles se sont avancées jusqu'à la place d'Armes, devant la cathédrale, où mercredi une jeune femme, Elodie H., a été victime d'une tentative de féminicide par son ex-conjoint. Les militantes ont dénoncé une «odieuse agression», rappelant que l'homme qui lui a porté cinq coups de couteau à l'abdomen n'a «pas supporté qu'une femme lui échappe, qu'elle vive sa propre vie sans lui».
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Un message vidéo filmé suivi d'applaudissements a été réalisé par les militantes à l'adresse d'Elodie H., «vivante, blessée, mais qui va se rétablir», ont-elles précisé. Il lui sera transmis par ses amies.
«Quand on marche comme ça, ensemble dans la rue et la nuit, en criant, on se sent puissantes», a témoigné Eva Volatier, 22 ans, porte-parole de l'association Les Effrontées de Moselle. «Ça fait du bien de crier et de parler pour celles qui ne peuvent plus.»
La marche a repris sous les chants traditionnels des manifestations féministes : «so-so-so solidarité avec les femmes du monde entier !» ou «Mateur, siffleur, violeur, dégagez !».
Les militantes ont aussi renommé plusieurs rues messines avec des patronymes féminins, comme la rue Christine de Pizan ou la rue Angela Davis. Des places ont également été rebaptisées, comme la place St-Louis renommée en place Malala Yousafzai, du nom de cette militante pakistanaise des droits des femmes, prix Nobel de la paix à 17 ans.
L'auteur de l'agression, un homme de 47 ans, a reconnu avoir porté les coups de couteau. Il va être hospitalisé en soins psychiatriques, car son état médical n'est pas compatible avec une garde à vue.
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