A chaque pays sa stratégie de vaccination
A chaque pays sa stratégie de vaccination
(ASdN) - Les campagnes se suivent, mais ne se ressemblent pas. Alors que le Luxembourg a reçu, comme ses voisins européens, les premières doses du sérum de la firme Pfizer et BioNTech au cours du week-end, le pays a choisi de commencer à vacciner le personnel soignant en début de semaine. Mais de l'autre côté des frontières, tous n'ont pas opté pour cette stratégie.
En France
A peine les doses reçues que les premières injections ont commencé. Dans l'Hexagone, la campagne de vaccination contre le covid-19 a été lancée dès dimanche en Île-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté.
Contrairement au Grand-Duché, la France a décidé de cibler en priorité les résidents des établissements pour personnes âgées (Ehpad) et leur personnel de santé. Au total, un million de personnes pourront ainsi se faire vacciner, à condition qu'elles marquent leur accord. En Lorraine, il faudra néanmoins se montrer patient. Les premières vaccinations ne commenceront en effet que le «premier week-end du mois de janvier» à Nancy, précise Bernard Dupont, directeur du CHRU de Nancy, invité du journal de France 3 Lorraine dimanche.
La deuxième phase démarrera ensuite en février. Toujours sur base du volontariat, elle prévoit d’élargir l’accès au vaccin à 14 millions de Français jusqu’en mars. Parmi elles, les personnes à risque, que ce soit à cause de leur âge ou de pathologies chroniques, et certains professionnels de santé.
La troisième phase pourrait quant à elle commencer au printemps avec une ouverture progressive du vaccin au reste de la population. Dans cette optique, 200 millions de doses ont été précommandées, soit quelque 100 millions de personnes.
En Belgique
Comme le Luxembourg, la Belgique a démarré la vaccination volontaire en début de semaine, après avoir reçu 9.750 vaccins Pfizer-BioNTech samedi. La première injection a ainsi été effectuée lundi de manière simultanée à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie.
Côté stratégie, le royaume a opté pour une méthode similaire à la France. Les premiers à pouvoir recevoir une injection du précieux sérum seront ainsi le personnel et les résidents des maisons de soins et de repos. Suivront ensuite une partie du personnel soignant, tel que les médecins, infirmiers ou aide-soignants des hôpitaux du pays.
Dans une deuxième phase, les personnes de plus de 65 ans, les personnes de 45 à 65 ans présentant des facteurs de risque ou encore celles exerçant une fonction essentielle, pourront être vaccinées. Enfin, et selon l'approvisionnement, la vaccin sera proposé au reste de la population.
Reste que l'adhésion constitue un critère primordial, le vaccin n'étant pas obligatoire. «La stratégie de communication tout autour de ce vaccin est d’une importance capitale.», souligne ainsi Alain Deworme à nos confrères La Meuse. Mais le président du CPAS d’Arlon se veut optimiste. A Arlon notamment, l'homme vise «un objectif de 100 % de vaccination. Que ce soit du côté des résidents ou du côté du personnel.»
En Allemagne
L'Allemagne n'a pas perdu de temps. Alors qu'un premier cas du variant au covid-19 a été recensé sur le territoire jeudi dernier, les premières injections ont démarré dès samedi. Et pour être encore plus efficace, le pays a mis en place des équipes mobiles, en plus des centres de vaccination.
Le pays cible en priorité le personnel médical à risque et les personnes de plus de 80 ans, en particulier celles vivant dans les maisons de soins. Le lancement de la campagne ne s’est néanmoins pas passé comme prévu. Une rupture de la chaîne du froid a en effet retardé la vaccination dans plusieurs cantons de Bavière.
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