2021 pour «réenchanter le centre-ville de Metz»
2021 pour «réenchanter le centre-ville de Metz»
François Grosdidier (LR) n'a pas eu la tâche facile depuis qu'il a conquis le siège de maire de Metz. Elu à l'été, toutes ses ambitions rapides de réformes sont venues se fracasser sur la crise covid. «Un élan bloqué», comme il a qualifié ce début de mandat, vendredi, à l'heure de présenter son programme d'actions pour 2021. Avec cette autre limite qu'il n'avait pas vu venir : l'état «alarmant» des finances municipales messines qui ne lui permettent que de présenter un budget municipal se répartissant entre 140 millions d'euros dédiés au fonctionnement, et 30 millions pour les investissements.
Mais à l'aube de sa première année pleine d'exercice, le maire de Metz (117.000 habitants) se satisfait notamment d'avoir pu mettre en place la ''semaine des 4 jours'' depuis cette rentrée de janvier. Sachant que côté scolaire, il a également initié l'opération "Fruit à l'école'', offrant la possibilité à tous les enfants des 35 écoles maternelles de disposer d'un fruit frais à l'heure du goûter (une dépense de 200.000€/an dont 40% est pris en charge par l’Europe).
Au-delà des scolaires, la nouvelle municipalité entend surtout apposer sa marque en matière de rénovation urbaine. Notamment pour les quartiers de Bellecroix («qui aura vocation à rester le poumon vert de la ville»), La Patrotte et «d'abandonner l'ancien projet de démolition intégrale» des immeubles de la zone dite du Chemin de la Moselle. L'intention est aussi de rouvrir les mairies de quartier qui avaient pu être fermées par son prédécesseur, de Magny à Vallière en passant par la Grange-aux-Bois, les ouvertures s'échelonneront jusqu'à l'été.
Elément majeur de sa campagne électorale, François Grosdidier va aussi mettre l'accent sur la sécurité. A l'image des bobbies anglais, le maire de la plus grosse ville de Lorraine, souhaite développer l’îlotage d'agents de la police municipale dans l'ensemble des secteurs messins. «Toujours les mêmes agents, les mêmes patrouilles qui connaissent bien les gens, les acteurs de terrain et les lieux et qui peuvent donc agir au mieux». 2021 devrait aussi voir l'installation de 50 nouvelles caméras de vidéoprotection. Sachant qu'à la fin de son mandat, le maire compte bien avoir maillé la ville d'un millier de points d'observation. «La police municipale tournant désormais 7j/7, 24h/24.»
Si, incontestablement, l'épisode covid a fragilisé le tissu commercial messin, François Grosdidier entend capitaliser la redynamisation de ce secteur en «réenchantant le centre-ville». Et de se faire le VRP de la capitale mosellane : «Il faut vendre Metz comme une des plus belles destinations d'Europe, s'enflamme l'élu. Avec sa richesse patrimoniale, culturelle, ses événements, nous devons générer des flux qui, eux, généreront des flux de chiffre d'affaires vers les boutiques». D'ailleurs, après avoir rendu gratuit l'accès au musée de la Cour d'Or, l'élu entend en développer les espaces de collection. Tout comme il compte plus s'appuyer sur la vaste place de la République, à l'entrée du centre piétons, pour attirer du monde. «Ce lieu doit vivre de façon permanente.»
Avec son conseil, le maire va également étudier de nouveaux aménagements pour le stationnement payant («plus attractif sur les arrêts courts»), réfléchir au développement de la formule de «livraison dernier kilomètre» (afin d'avoir moins de camions déchargeant le matin, et rapporter les achats des consommateurs sans qu'ils soient obligés de rejoindre les commerces en voiture). Et parmi les autres projets de l'année, Metz (retenue comme site de préparation aux JO 2024), réfléchira cette année à la création d'un espace gymnique pour les amateurs de cette discipline sportive.
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