Vers un plan de maintien dans l'emploi pour Liberty
Vers un plan de maintien dans l'emploi pour Liberty
Toujours au ralenti. Des semaines que les installations Liberty Steel de Dudelange tournent à peine à 20% de leurs capacités. Neuf mois que l'incertitude s'est immiscée parmi les effectifs et que le groupe qui a repris le site à ArcelorMittal en 2019 a perdu sa principale source de financement. C'était en mars dernier, et depuis ce qui devait être un fleuron industriel vivote. «Une cinquantaine de salariés sont partis, on a pu monter à 80% des équipes en chômage partiel maintenant il faut se battre pour offrir des perspectives aux 200 employés qui restent», note Robert Fornieri, délégué LCGB.
Mais une porte vient de s'ouvrir. Un rayon de lumière venu de Wallonie où, le 23 novembre dernier, le tribunal de Liège a validé le plan de réorganisation de l'usine Liberty sœur du site luxembourgeois. «Là-bas, ils y laissent 90 ouvriers dans le plan social mais ils continueront à produire». Et donc Dudelange de pouvoir toujours compter sur les bobines made in Belgique pour continuer à produire. Ouf.
«Sauf qu'au-delà de la garantie d'approvisionnement, il fallait s'assurer que le groupe avait toujours bien l'intention de faire tourner l'usine.» Sur ce point, syndicats et salariés ont reçu des assurances ces derniers jours. Certes Liberty manque toujours de liquidités, cependant le groupe ne veut ni fermer, ni céder le site. Mieux Liberty entend produire plus.
Ce n'est pas encore la solution miracle
«Se présente donc une petite opportunité qu'il ne faut pas laisser filer», commente Robert Fornieri qui, avec ses collègues de l'OGBL mais aussi des représentants des ministères du Travail et de l'Economie a maintenant rendez-vous le 8 décembre pour débuter les négociations pour appliquer un Plan de maintien dans l'emploi.
«Ils nous ont montré un plan d'activité sur 2022 qui ne peut pas se tenir si l'on n'arrive pas à monter ce plan et à ne pas perdre de salariés dans l'histoire.» Idéalement, il faudrait que les négociations avancent vite. Que tout soit bouclé avant la fin du mois, «pour que le chômage partiel puisse être reconduit dès le début d'année».
Liste de formations, investissements dans les lignes de galvanisation, recherche d'alternatives à l'activité d'électro-zingage figurent parmi les points à débattre. «Ce n'est pas encore la solution miracle, mais ça évite de descendre d'une marche», croise les doigts le délégué LCGB.
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