Une aide au redémarrage des commerces
Une aide au redémarrage des commerces
D'abord 1.000 euros par salarié en juin, puis 750€ en juillet et encore 500€ en août. Voilà le plan d'aide dévoilé vendredi par le ministre des Classes moyennes, Lex Delles (DP) pour aider à la relance du commerce de détail. «Pour en bénéficier, il faudra notamment que le propriétaire démontre qu'entre le 15 mars (début du confinement) et le 15 mai (réouverture autorisée des boutiques), son chiffre d'affaires a baissé d'au moins 50%.»
C'est là un des nouveaux instruments entrant en oeuvre dans le cadre de l'enveloppe de 700-800 millions d'euros consacrée au plan "Nouveau démarrage" (Neistart Lëtzebuerg). Un levier financier parmi les 17 envisagés désormais. Un coup de boost sonnant et trébuchant accordé à un secteur qui a dû baisser le rideau et vu fondre ses revenus. «Là, toute entreprise de moins de 250 salariés exploitant un ou plusieurs commerces (hors alimentation) y aura droit. Les coiffeurs, les marchands de vêtements, les tailleurs...», détaille le jeune ministre. Et bien préciser les choses : «qui bénéficiera de cette mesure devra bien ouvrir son enseigne, ne pas avoir d'employé au chômage partiel et sera dans l'impossibilité de licencier». Donnant donnant.
Depuis le début de la crise, Lex Delles estime que son ministère aura distribué «sept fois plus d'aides déjà qu'en 2019». Ce n'est pas fini. A lui aussi de gérer les 200 millions d'euros du Fonds de relance et de solidarité. Cette fois, il s'agit d'accorder sur une période de six mois une aide directe mensuelle toujours par salarié : 1.250€ accordés pour chaque employé en poste, 250€ pour les personnels en chômage partiel.
Là, le dispositif n'est ouvert qu'aux entreprises qui ont repris leur activité mais vu leur chiffre d'affaires fondre d'au moins 25%. Surtout l'aide ne s'adresse qu'aux entreprises (de toute taille et indépendants) des secteurs de l'hôtellerie-restauration (Horesca), du camping, du tourisme, des clubs de remise en forme et de l'événementiel (y compris culturel). «Ces secteurs ont été et restent à l'arrêt et ne pourront retrouver rapidement des marchés, il faut donc les aider à passer ce stade.»
Un bon, une nuit, une belle astuce
S'il peut annoncer des chiffres, Lex Delles ne saurait avancer une date de reprise pour cafés et restaurants luxembourgeois. Malgré la pression de la profession, malgré l'approche du week-end de Pentecôte, le ministre garde le silence. Repoussant au conseil de gouvernement du lundi 25 mai, et l'analyse des chiffres de l'épidémie, l'annonce d'un possible retour des clients en salles et terrasses. La date du 1er juin restant toutefois la plus probable pour le Grand-Duché qui poursuit prudemment son déconfinement par étapes.
A défaut, on se consolera donc avec la confirmation de ce bon d'achat de 50 euros, adressé à chaque habitant de plus de 16 ans et à tous les travailleurs frontaliers. Un bon valable pour une nuitée dans un hôtel, une auberge de jeunesse ou en camping. Après tout, comme voyager loin ce printemps ou cet été s'annonce délicat, l'incitation à découvrir les hébergements du pays est astucieuse. Alors, ces prochains congés: plutôt capitale, Mullerthal ou vallée de la Moselle?
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