Surtension pour les primes «Clever Fueren»
Surtension pour les primes «Clever Fueren»
Pour toucher la prime «clever fueren», il faut être patient. Il est vrai que les particuliers qui appréciaient déjà cette aide financière au passage à la mobilité, ont été encore plus nombreux à compter de l'été dernier. Ainsi, depuis l'annonce du doublement des sommes accordées aux acheteurs, les services du ministère de l'Environnement sont envahis de dossiers. Au point de ne plus pouvoir y faire face dans des délais, disons, acceptables.
Jamais les Luxembourgeois n'auront sans doute acheté autant de vélos, pedelec et autres véhicules à motorisation électrique. Et Carole Dieschbourg (Déi Gréng), ministre en charge de cette initiative, a dernièrement dressé un bilan impressionnant de l'opération que le gouvernement a décidé de prolonger jusque fin 2021.
Ainsi, depuis mars 2019, 10 millions d'euros été distribués, au titre des 12.200 demandes validées.
Le secteur automobile est l'un des premiers gagnants de cet encouragement sonnant et trébuchant. A la veille du 57e Autofestival (qui vient de s'achever), les professionnels soulignaient d'ailleurs que l'an passé, un nouvel achat sur cinq concernait une voiture électrique. Soit 8.955 immatriculations en tout.
Et la ministre Déi Gréng d'indiquer dans une réponse parlementaire que 1.016 primes avaient déjà été allouées pour des voitures électriques pures et 639 primes pour des voitures hybrides rechargeables de l’extérieur.
Et pour être complète, Carole Dieschbourg ajoute 39 primes pour des camionnettes électriques, 51 enveloppes pour l'acquisition d'un cyclomoteur électrique, 11 aides pour des motocycles électriques et 4 soutiens à de nouveaux possesseurs de quadricycles électriques.
Mais, indiscutablement, c'est du côté des pédaleurs que la mesure a rencontré le plus fort succès. Avec, excusez du peu, 4.900 primes versées pour un cycle à pédalage assisté et 5.600 pour des vélos traditionnels. Différents impacts de la pandémie covid (sortir du confinement, faire de l'exercice en plein air, trouver un autre mode de déplacement que les transports en commun) ou l'aspect écologique de cette forme de mobilité expliquant l'attrait renouvelé pour les deux-roues. Au-delà du seul aspect pécuniaire.
Mais toute médaille ayant son revers, l'afflux de dossiers a causé quelques bouchons. Et le temps d'instruction a grimpé au point d'atteindre en moyenne quatre semaines. Enfin, sauf pour les vélos et pedelecs. Celles et ceux qui ont adressé leur demande de remboursement partiel en sont quitte pour une attente longue comme un faux-plat. «Un retard d'environ six mois» à compter de la réception du dossier, confesse la ministre en cette mi-février.
Mais l'administration de l’environnement s'engage à mettre les watts pour rattraper le temps perdu. Cela passera, assure Carole Dieschbourg, par plus d'effectifs mobilisés sur l'opération. A ce titre, des renforts ont été pris dans d'autres services du ministère et des personnels supplémentaires engagés.
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