Soixante bars et restaurants labellisés «Safe to serve»
Soixante bars et restaurants labellisés «Safe to serve»
Garantir une reprise dans les meilleures conditions possible. Tel est l'objectif du label «Safe to serve». Lancé mercredi matin par la fédération nationale restaurateurs et cafetiers du Luxembourg (Horesca), celui-ci vise à offrir au personnel comme à la clientèle «des critères d’hygiène tout en gardant une approche conviviale», souligne Lex Delles (DP), ministre du Tourisme.
Concrètement, cette charte impose divers engagements sanitaires. A savoir un enregistrement de l’établissement auprès du Commissariat au Gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire, ainsi que le respect des bonnes pratiques d’hygiène. Autant de recommandations qui viennent s'ajouter aux consignes du gouvernement déjà contraignantes pour les restaurateurs, telles qu'une distance minimale de 1,5 mètre entre les tables, un nombre de convives limité à quatre par tablée ou encore un port du masque pour se déplacer à l'intérieur des établissements.
Sur les 2.240 établissements du pays, 60 cafés et restaurants ont d'ores et déjà signé la charte. Et 120 autres ont par ailleurs introduit une demande. Si cet engagement complémentaire reste facultatif, il vise surtout à relancer le secteur en offrant «des garanties et de la confiance aux clients», souligne François Koepp, secrétaire général de l'Horesca. Avec un objectif : faire revenir la clientèle.
Car le redémarrage des cafetiers et restaurateurs est indissociable du retour des clients pour le secteur à l'arrêt (quasi total) depuis la mi-mars. En avril, le président de l'Horesca Alain Rix alertait sur le fait que près d'une entreprise sur cinq risquait de mettre la clé sous la porte. Le verdict ne devrait plus tarder pour certains, malheureusement.
Une crainte d'ailleurs partagée par de nombreux professionnels du secteur, à en croire le secrétaire général de l'Horesca. Car si la réouverture apparaît comme un premier pas vers la normalité, reste que les restaurateurs vont devoir couvrir leurs frais (tels que le loyer, les factures d'eau et d'électricité ou encore les coûts liés au personnel). Et nul doute que la reprise de l'activité se fera plutôt en douceur.
Un redémarrage que François Koepp prévoyait d'ailleurs très bas la semaine dernière. «A 30, 40 voire 50% tout au plus». Mais avec une rentabilité limitée, toutes les entreprises ne peuvent pas se permettre de rouvrir. Mercredi matin, le représentant de l'Horesca estime qu'un tiers des établissements attendront encore quelques jours, voire quelques semaines avant d'accueillir à nouveau du public.
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