SES poursuit sa restructuration
SES poursuit sa restructuration
(DH avec Marco Meng) - Après avoir annoncé un plan social dans un premier temps, la Société européenne des satellites (SES), qui emploie 600 personnes au Luxembourg, a choisi de signer un plan de maintien dans l'emploi à la toute fin du mois de juillet. Un PME qui n'exclut pas d'autres ajustements au sein de l'entreprise comme l'ont expliqué au Luxemburger Wort Steve Collar, le CEO du leader mondial des opérateurs de satellites, et Sandeep Jalan, le directeur financier.
«Nous traversons actuellement une période de transformation de la société dans son ensemble et nous devons répondre à diverses questions, à savoir: comment structurer notre activité vidéo et réseau? Comment parvenir à soutenir l'innovation de la meilleure manière? Comment nous assurer d'être réellement concentrés sur ce que nous faisons très bien et que nous ne perdons pas de temps sur des choses sans réelle valeur ajoutée?», indique Steve Collar.
Dans l'esprit du CEO, la restructuration de chaque site doit se poursuivre, au Grand-Duché comme à l'étranger où près de 1.500 personnes sont employées. «Le plan de maintien dans l'emploi doit nous permettre d'effectuer les changements nécessaires, mais d'une manière qui donne plus de flexibilité aux employés, par exemple en mettant en place une division du travail ou en donnant à d'autres salariés la possibilité de prendre une retraite anticipée.»
Alors que les bureaux de Londres, Zurich, Varsovie et Bruxelles sont appelés à fermer, ailleurs, les effectifs seront compressés. Par contre, selon Steve Collar, le site principal, au Luxembourg, pourrait accueillir davantage de compétences. «Pour se concentrer sur les éléments qui feront notre succès à l'avenir.»
De son côté, Sandeep Jalan, le directeur financier recruté en début d'année, admet que les résultats semestriels affichent un bénéfice nettement inférieur, de l'ordre «d'un peu moins de 50% de ce qu'il était au premier semestre de l'année dernière». Environ 86 millions d'euros que le directeur financier explique par des éléments ponctuels, comme les coûts de restructuration (40 millions d'euros) et les investissements dans le projet de la bande C (la 5 G) aux Etats-Unis. «Des investissements qui nous promettent des revenus d'environ quatre milliards de dollars.»
De quoi garder un optimisme mesuré «compte tenu de l'environnement actuel», «car les métiers de l'aviation, des croisières et des sports et de l'événementiel représentent environ 12% de notre chiffre d'affaires consolidé».
Par ailleurs, l'idée, annoncée au printemps, qui consiste à diviser l'entreprise en deux sociétés, l'une dédiée à l'activité réseaux, l'autre à la vidéo, fait son chemin. Elle séduit toujours le premier fournisseur de services de télécommunications par satellites au monde, d’une part «pour donner aux investisseurs un meilleur aperçu de l'entreprise», d'autre part «pour vraiment mettre l'accent opérationnel sur chaque entreprise individuelle», et enfin «pour nous donner un ensemble supplémentaire d'options stratégiques».
L'analyse du projet se poursuit et les conclusions seront communiquées d'ici la fin de l'année selon Sandeep Jalan.
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