SES annonce un plan social
SES annonce un plan social
(JFC, avec Marco Meng) - La situation ne s'améliore pas chez le fabricant de satellites SES (Société européenne de satellites). A présent, la baisse continue des bénéfices se répercute sur le personnel. L'entreprise entend restructurer son siège social à Betzdorf et appelle les représentants du personnel à «discuter de la mise en œuvre d'un plan social». SES emploie actuellement plus de 2.100 personnes dans le monde, dont près de 600 au siège de Betzdorf.
Le nombre exact d'employés dont l'opérateur de satellites entend se séparer dans le monde et au Grand-Duché n'a pas été divulgué. Si l'entreprise affirme que «c'est le résultat de la restructuration qui compte», il apparaît que 10 à 15% des emplois mondiaux seraient touchés par la restructuration. Toutefois, «cela ne signifierait pas une réduction jusqu'à 15% des effectifs, y compris au Luxembourg», explique Suzanne Ong, porte-parole de la société. En effet, «une partie du personnel concerné pourrait être recyclé et transféré vers d'autres secteurs d'activité», ajoute-t-elle.
SES devrait fermer ses bureaux de Bruxelles, Londres, de l'île de Man, de Varsovie et de Zurich. Les activités menées dans ces lieux seraient réparties entre les autres bureaux de Kiev, Stockholm, Stockley Park à Londres et La Haye, ainsi qu'au siège de Luxembourg. Les postes vacants ne seront pas remplacés, et un programme de retraite volontaire anticipée progressive des employés a été lancé.
Fondée en 1985 et longtemps considérée comme un modèle luxembourgeois de réussite, SES est détenue à 33% par l'État luxembourgeois, dont 11,6 % directement, et le reste via la BCEE et la SNCI. Elle présente un chiffre d'affaires en baisse constante depuis plusieurs années. Récemment, la société a envisagé de scinder l'entreprise afin de trouver plus facilement des investisseurs pour sa division «réseaux». Le secteur de la vidéo - l'activité traditionnelle des satellites de télévision - ne s'est pas non plus développée comme la direction l'avait prévu en 2019. Dégageant des revenus de 1.208 millions d'euros, il a clairement raté les prévisions allant de 1.225 à 1.255 millions d'euros.
Par rapport à l'année 2018, l'activité satellite classique a diminué de 8,5%. Les réseaux, en revanche, ont augmenté de 4,7% pour atteindre 762 millions d'euros entre 2018 et 2019. Néanmoins, les bénéfices continuent de baisser. Alors que l'entreprise a déclaré un excédent de 500 à 600 millions d'euros pour les années 2011 à 2017, il a depuis lors diminué de moitié. L'action de l'opérateur satellite a perdu 65% de sa valeur au cours des douze derniers mois. Calculée sur les cinq dernières années, il s'agit d'une perte de valeur de 85%.
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