RBC envisage de supprimer 243 nouveaux emplois
RBC envisage de supprimer 243 nouveaux emplois
Après les annonces récentes de la disparition à venir de 200 postes chez Commerzbank et d'une trentaine chez Mitsubishi, c'est au tour de RBC d'annoncer un nouveau plan social. Le troisième depuis 2013 et la reprise de l'entité par Royal Bank of Canada. Selon les plans de la direction, 243 emplois sont concernés, indiquent jeudi l'Aleba, l'OGBL-SBA et le LCGB-SESF qui précisent que «selon un porte-parole de la RBC, dans la mesure du possible, les pertes d’emploi devraient être gérées par les baisses d’effectifs naturelles, du redéploiement et des départs en retraite».
Qualifiée de «précipitée et indécente» par les trois syndicats, cette annonce intervient non seulement dans un contexte social chargé, mais aussi et surtout quelques semaines après l'accord trouvé entre partenaires sociaux quant à l'extension du plan social annoncé en 2019. «Cette situation est du jamais-vu sur la Place et cela me fait me poser de vraies questions sur la qualité du management de RBC et leur vision sur la présence à long terme au Luxembourg», s'indigne Laurent Mertz, secrétaire général de l'Aleba, principal syndicat de la Place.
Car en moins de huit ans, l'établissement situé à Belval taille ouvertement dans les effectifs, avec des plans sociaux cumulés qui pourraient représenter quelque 600 emplois. Pour l'heure, la banque en emploie 1.100 au Grand-Duché. «Les motifs de cette nouvelle restructuration semblent être similaires à ceux de 2013 et 2019 et ne sont pas liés au Covid-19, mais simplement à une réduction des coûts en vue d’améliorer les résultats nets de l’entreprise», écrivent les syndicats dans un communiqué commun. Chose inédite depuis le début de la guerre déclarée entre syndicats de la Place.
Questionné sur la multiplication des plans sociaux au cours des dernières semaines, Laurent Mertz estime qu'«un point commun existe entre les trois cas, à savoir la volonté des directions de revoir leurs coûts, non pas en réduisant les dividendes, mais en réduisant la masse salariale». Un phénomène observé à l'échelle européenne et mondiale, en lien notamment avec la transformation du secteur financier. Pour le Luxembourg, avec les seules trois annonces officielles présentées depuis le début de l'année, cela se traduit par la suppression de quelque 500 postes. Dans le même temps, le volume d'actifs gérés sur la Place continue de battre des records, le seuil symbolique des 5.000 milliards sous gestion ayant été franchi en janvier dernier.
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