PwC bute sur la fiscalité
PwC bute sur la fiscalité
Contre-performance pour PwC Luxembourg, qui enregistre un ralentissement de son chiffre d'affaires annuel pour 2018-2019. Le cabinet d’audit a annonce lundi un revenu de 464,4 millions d'euros, au 30 juin dernier, en augmentation de «seulement» 4,21 % par rapport à l'exercice précédent.
La baisse de régime suit deux années de fortes progressions successives: de 8 % (en 2016-2017) et de 10,2 % (en 2017-2018). C'est dans sa branche Fiscalité que la déconvenue se fait le plus sentir, avec une chute de 2 % de revenus sur la période (contre 12 % en 2018).
Croissance dans la gestion de fortune
«PwC a pâti de son positionnement très fort dans certains secteurs de services, tels que le reporting fiscal allemand et le conseil réglementaire (par exemple, MiFID II), qui ont connu un déclin structurel au cours des douze derniers mois. Ce qui a eu un impact négatif sur notre chiffre d'affaires mondial réalisé dans le métier Tax and Advisory», justifie le groupe de la Cloche d'Or. «Du point de vue des activités, cette année a été plus dure ici au Luxembourg», ajoute John Parkhouse son CEO.
Le métier Assurances semble lui connaître un passé plus radieux, avec une hausse de 8 % sur la période (contre 4 % en 2018). «Cela reflète notre succès continu sur le marché, en particulier dans la rotation des audits. Mais aussi grâce à la croissance du segment Alternatives – Private Equity et Real Assets – que nous considérons comme un moteur de croissance significatif pour le Luxembourg», se réjouit le cabinet d'audit. «Le service de gestion de fortune et d'actifs conserve une forte croissance grâce à son attrait constant en tant que centre».
Dans le Conseil, son troisième métier, PwC affiche une croissance de 5 % (contre 20 % en 2017-2018). «L'année a été marquée par une évolution continue de la réglementation dans la lutte contre le blanchiment d'argent, et dans les projets technologiques», note PwC qui compte désormais 2.760 salariés, dont 46 % de femmes. Pour 2020, «nous voyons un bon début, mais restons prudents quant aux perspectives à moyen terme. Avec la nécessité de veiller à ce que le Luxembourg reste compétitif sur un marché mondial de plus en plus incertain», prévient John Parkhouse.
