«Pas de retard dans les aides à l'événementiel»
«Pas de retard dans les aides à l'événementiel»
Chamboulés depuis mi-mars par la crise sanitaire, les calendriers des grands rendez-vous festifs, culturels et d'affaires semblent s'étoffer à nouveau. Toutefois, pour le secteur de l'événementiel, 2020 restera une année noire, déjà plombée par neuf mois de pandémie. Plus que dans tout autre secteur, les aides de l'État ont été et continuent d'être précieuses. Le ministère du Travail assure qu'«aucun retard dans le versement du chômage partiel ne peut être confirmé.».
Une affirmation dont la justesse a pu être prise en défaut ces derniers mois. Mais cette fois, tout semble rentrer dans l'ordre. En témoigne l'avis de Charles Schroeder, le président de la Luxembourg Event Association (LEA) pour qui «quand cela fonctionne bien, il faut aussi le dire». Si le représentant de l'association née en mai dernier et fédérant aujourd'hui 75 membres concède «quelques retards observés fin juillet et en août pendant la période des congés», il souligne que «tout est rentré dans l'ordre depuis mi-septembre».
Dans une réponse adressée à Laurent Mosar et Martine Hansen (CSV), le ministère du Travail précise que de mars à juin, il était question d'une «avance pour chômage partiel pour les cas de force majeure», directement versée «via une procédure accélérée». Par contre, à partir du mois de juillet, le «chômage partiel structurel» est devenu d'application pour le secteur de l'événementiel. Sous-entendu: dans ce cas de figure, la procédure ne consiste plus en une avance de fonds, mais se fait «sur base des décomptes fournis par la société».
Le Fonds de relance et de solidarité constitue le second axe de l'aide publique au secteur de l'événementiel. Ici, la date limite prévue pour le dépôt des demandes auprès de la direction générale des classes moyennes expirait le 15 septembre. Or, prétend le ministère de Lex Delles (DP), «à la date du 29 septembre, 90% des dossiers avaient été instruits et, dans une large mesure, les versements effectués». «Ici aussi, tout est pratiquement à jour», confirme Charles Schroeder. «Bien sûr à charge pour chaque entreprise de tenir de manière méticuleuse toute sa paperasserie administrative et de bien respecter les délais», ajoute le managing partner de la société Party Rent.
En effet, le traitement des dossiers déposés suppose pour chaque demande la vérification de multiples pièces de la part de l'administration: numéro de matricule de chaque salarié, réalité des mises en chômage partiel, évaluation de la perte de chiffre d'affaires (éligibilité au-delà des -25%), etc.
Aucune donnée n'est par contre disponible concernant les montants alloués par l'État au secteur. La raison en est simple: le chômage partiel se divise en différentes catégories en fonction des codes «NACE», eux-mêmes conformes à la nomenclature européenne des activités économiques. «Or, précise un porte-parole du ministère du Travail, le secteur de l'événementiel n'est pas défini en tant que tel. Les aides se diluent donc entre l'Horesca, des sociétés spécialisées dans le son, d'autres dans les lumières, d'autres dans l'artistique.»
Les services du ministre Dan Kersch rappellent au passage que la nouvelle réglementation concernant le chômage partiel «court jusqu'au 31 décembre». Mais «une analyse de l'évolution de la situation» pourrait amener le gouvernement à devoir «prendre des mesures supplémentaires pour l'année prochaine».
Dans ce contexte, le discours du Premier ministre sur l'état de la Nation prévu le 13 octobre est attendu par le secteur. «Xavier Bettel pourrait à cette occasion communiquer des nouveautés en termes de chômage et d'aides étatiques», espère Charles Schroeder suite à sa rencontre, lundi, avec le Premier ministre.
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