Nouvelles plaintes contre la publicité ciblée de Google
Nouvelles plaintes contre la publicité ciblée de Google
(Jmh) - Moins de deux semaines après les plaintes déposées par des chercheurs espagnol, belge, luxembourgeois et néerlandais, les publicités ciblées de Google se retrouvent une nouvelle fois sur le banc des accusés. Les ligues des droits de l'homme de dix pays européens, dont l'Allemagne, la Belgique ou l'Italie, reprochent au géant américain une «violation à grande échelle et systématique du régime de protection des données à caractère personnel», indique Le Soir.
Autrement dit, de ne pas respecter le RGPD qui exige que tout internaute donne son consentement explicite et préalable avant toute exploitation des informations recueillies sur la toile. Un règlement qui vient d'ailleurs de souffler sa première bougie. Si Google est directement ciblé en tant que principal acteur du secteur, les plaintes visent l'ensemble des entreprises actives dans la publicité comportementale en ligne. Tous sont soupçonnés d'utiliser les données des internautes pour les revendre en temps réel aux annonceurs potentiellement intéressés par le profil des utilisateurs.
Condamnation à 2,85 milliards d'euros depuis 2014
Une pratique considérée comme «illégale» par Pierre Dewitte, chercheur en droit des technologies de l'information à l'Université catholique de Louvain. Interrogé par nos confrères belges, ce dernier indiquait fin mai qu'«aucune base légale ne permet de justifier le traitement des données à caractère personnel nécessaire au fonctionnement» de la technologie employée par Google. Et le chercheur belge d'estimer que «la quantité de données à caractère personnel collectées dépasse en outre largement celle nécessaire pour atteindre les finalités poursuivies».
Contactées mardi, ni la ligue des droits de l'homme au Luxembourg, ni la CNPD n'ont été en mesure d'indiquer si une plainte avait été déposée dans le cadre de ce dossier. Pour mémoire, Google a été condamné à plusieurs reprises depuis 2014 pour non-respect des règles en vigueur au sein de l'UE. Au total, le géant américain doit verser un total de 2,85 milliards d'euros, ce qu'il conteste.
