Liberty racheté à Hayange, en sursis à Dudelange
Liberty racheté à Hayange, en sursis à Dudelange
En ce début août, le tribunal de commerce de Paris a validé l'offre de reprise du groupe industriel allemand Saarstahl portant sur les sites sidérurgiques français de Hayange (en Lorraine) et Ascoval (Nord). Deux usines ayant fait partie de l'empire du groupe Liberty Steel, en grande difficulté depuis le premier trimestre 2021 et la chute de son principal financeur, Greensill Capital.
«C'est une grande satisfaction de se retrouver dans le groupe Saarstahl, qui est quand même un groupe industriel lourd. On est à peu près certain que cela assurera la pérennité des sites», a affirmé Gérard Glas, président de Liberty Rail Hayange (Moselle), précisant que les actes de vente ne seront pas signés avant mercredi. Un soulagement pour l'usine mosellane qui emploie 430 salariés et dont la production de rails acier pour le réseau TGV est hautement stratégique.
Le groupe sidérurgique Saarstahl, basé à Volklingen en Sarre, avait confirmé le 2 juillet la conclusion d'un accord de principe pour le rachat de ces deux sites. Contacté par la rédaction du Luxemburger Wort, l'investisseur a clairement signifié son manque d'intérêt pour un positionnement sur la reprise de l'usine Liberty de Dudelange. Pas plus que sa «petite soeur belge» de Liège. «Pas de pourparlers», assure-t-on côté allemand.
Toutes les options possibles
Racheté à ArcelorMittal par le magnat britannique Sanjeev Gupta et sa holding familiale GFG Alliance, le site dudelangeois fonctionne au ralenti depuis des mois. L'Etat se chargeant de couvrir actuellement le chômage partiel de quelque 85 employés sur les 220 recrues; les installations tournant à 20% de leur capacité.
Du côté du ministère de l'Economie luxembourgeois, pas un mot sur une éventuelle reprise. Dans l'entourage de Franz Fayot (LSAP), chacun s'en tient au discours servi depuis plusieurs semaines : «En concertation avec les syndicats et la direction de Liberty Steel Dudelange, le ministère de l’Economie et la Société nationale de crédit et d'investissements (SNCI) suivent activement le dossier en prenant en considération toutes les options possibles, dans l’intérêt du maintien des activités et de la préservation de l’emploi». Ce qui inclut notamment « la reprise de Liberty Steel Dudelange par un autre acteur industriel avec le soutien de la SNCI».
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