Les travailleurs luxembourgeois parmi les plus chers d'Europe
Les travailleurs luxembourgeois parmi les plus chers d'Europe
Certes, il fait plutôt bon vivre au Luxembourg. Le Grand-Duché est même d'ailleurs l'un des pays les plus «heureux» au monde. Cela peut notamment s'expliquer par l'attractivité globale du pays: salaires plus élevés, régime fiscal plus avantageux, nombreux bénéfices pour les employés, etc. Il n'empêche que la main-d'œuvre du Luxembourg coûte cher, très cher. Pour ainsi dire, les coûts horaires moyens des travailleurs luxembourgeois sont parmi les plus hauts d'Europe.
Eurostat vient ainsi de dévoiler la liste des pays où la main-d'œuvre est la plus et la moins chère dans une étude portant sur les entreprises de dix employés ou plus. Ainsi, on y apprend qu'en 2021, les coûts horaires moyens d'un travailleur dans l'ensemble de l'économie européenne étaient de 29,1€ par heure. Un chiffre en hausse par rapport aux 28,6€ de 2020. Le salaire horaire le plus bas a ainsi été relevé en Bulgarie (7€/h) tandis que le plus élevé a été enregistré en Norvège (51,10€/h), un écart particulièrement impressionnant entre les deux pays donc.
43 euros par heure et par travailleur
Et le Luxembourg dans tout cela? Le Grand-Duché truste le haut du classement et se trouve à la quatrième place des pays où la main-d'œuvre est la plus coûteuse, puisqu'en moyenne, les employeurs doivent débourser la modique somme de 43€/h. Il se trouve juste derrière le Danemark (46,90€/h) et l'Islande (43,30€/h). Les pays frontaliers du Luxembourg se trouvent juste après, comme la Belgique (41,6€/h), la France (37,9€/h) et l'Allemagne (37,2€/h).
Pourquoi un chiffre aussi élevé au Luxembourg? Par déduction, il semble clair que cette donnée mette en exergue la structure de l'emploi luxembourgeois, davantage centré sur les services à haute valeur ajoutée.
Autant dire que les patrons luxembourgeois paient énormément pour votre travail, et qu'une partie de cette somme n'arrive pas dans votre poche. En effet, le calcul d'Eurostat repose sur les deux principales composantes des coûts de la main-d'œuvre: les salaires et les coûts non salariaux (cotisations sociales des employeurs, etc.).
«La part des coûts non salariaux dans les coûts totaux de la main-d'œuvre pour l'ensemble de l'économie était de 24,6% dans l'UE et de 25,1% dans la zone euro. Les parts les plus faibles des coûts non salariaux ont été enregistrées en Lituanie (3,7%), en Roumanie (4,9%) et en Irlande (8,7%) et les plus élevées en Suède (32,0%), en France (31,9%) et en Italie (28,3%)», précise d'ailleurs Eurostat. Au Luxembourg, ce pourcentage ne grimpe qu'à 11,1%, bien inférieur aux autres pays de l'Europe de l'Ouest. Mais cela s'explique par les salaires luxembourgeois bien plus élevés qu'ailleurs et le régime fiscal bien plus avantageux donc.
Enfin, au sein de la zone euro, les coûts horaires de la main-d'œuvre ont augmenté dans tous les États membres à l'exception de l'Italie (-1,6%) et de l'Espagne (-0,3%). Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Lituanie (+12,5%), en Estonie (+6,5%), à Chypre et en Slovénie (+6,2% chacun) ainsi qu'en Lettonie (+6,1%).
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