Les syndicats montent au créneau chez Luxair
Les syndicats montent au créneau chez Luxair
Une importante zone de turbulences s'annonce pour Luxair. Alors que le groupe s'apprête à subir de lourdes pertes financières en lien avec la crise sanitaire actuelle, que ses avions resteront cloués au sol jusqu'à la fin mai et que sa direction s'apprête à changer, un nouveau front potentiel vient de s'ouvrir. Dans deux communiqués distincts, OGBL et LCGB revendiquent de nouvelles demandes.
Pour le syndicat basé à Esch-sur-Alzette, «la crise sanitaire ne doit pas se transformer en crise sociale pour les salariés de l'aviation civile», référence aux annonces de plusieurs compagnies aériennes concernant la suppression potentielle de milliers d'emplois en Europe. Et l'OGBL de demander «une véritable garantie de l'emploi pour tous les salariés de Luxair S.A.», saluant au passage «les déclarations publiques de l'actuel directeur, Adrien Ney, de ne pas vouloir procéder à des licenciements».
Des discussions âpres
Sauf que, note le syndicat, cette déclaration d'intention «ne constitue pas encore une garantie», d'autant plus qu'elle n'engage un directeur qui ne restera en poste que jusqu'à la fin du mois de mai. D'où l'appel lancé à son successeur d' «un engagement clair et contraignant quant au maintien de tous les emplois et des acquis des salariés de Luxair S.A.»
Son de cloche légèrement différent de la part du LCGB qui axe son intervention sur la seule question salariale. Dénonçant la décision de la direction d'appliquer l'indemnisation du chômage partiel sur les seules dispositions légales, le syndicat chrétien-social regrette que l'engagement pris de compenser des pertes comprises «entre 20 et 70%» du salaire ne soit pas encore suivi d'effet. Et ce, malgré «des discussions âpres au cours de ce mois».
Estimant que la direction ne doit pas se contenter «de garantir l'existence du groupe» mais aussi d'assurer «la sauvegarde des existences du personnel», le LCGB exige «un geste positif envers les salariés» en reconnaissance de «l'engagement (...) tout au long des dernières années permettant à Luxair d'avoir aujourd'hui une bonne situation financière». Et le syndicat majoritaire dans l'aviation d'assurer qu'en cas d'absence d'actions immédiates pour remédier à la situation, un conflit social majeur n'est plus à exclure lorsque les activités actuellement à l'arrêt vont reprendre.»
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