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Les soldes n'attendent plus qu'un feu vert
Économie 2 min. 15.05.2020 Cet article est archivé

Les soldes n'attendent plus qu'un feu vert

Les soldes pourraient constituer une bouée de sauvetage pour certains commerces.

Les soldes n'attendent plus qu'un feu vert

Les soldes pourraient constituer une bouée de sauvetage pour certains commerces.
Photo : Anouk Antony
Économie 2 min. 15.05.2020 Cet article est archivé

Les soldes n'attendent plus qu'un feu vert

Patrick JACQUEMOT
Patrick JACQUEMOT
Le ministère des Classes moyennes devra vite trancher pour savoir si les prochains soldes peuvent être avancés, maintenus aux dates initiales, élargis ou... annulés. Pour l'heure, les commerces sont dans l'attente d'une réponse.

Initialement, la date des prochains soldes était fixée du 24 juin au 25 juillet. Mais le covid-19 a mis son grain de sel dans l'activité commerciale depuis. Et c'est peu dire que les boutiques sont et vont être à la peine. Aussi, l'idée de revoir le calendrier des promotions est-elle dans l'air. «Au nom de la Confédération luxembourgeoise du commerce, nous avons alerté Lex Delles, le ministre des Classes moyennes, à ce sujet. Et l'on est impatient d'avoir sa réponse», signale Claude Bizjak​, directeur-adjoint de la CLC.

Aujourd'hui, de nombreux commerçants se retrouvent non seulement avec la collection printemps sur les bras mais sans liquidités pour se réapprovisionner, et proposer des nouveautés de saison. Avancer les soldes, et sans doute attirer par ce biais plus de consommateurs en magasin, permettrait donc de faire revenir un peu de cash dans des caisses bien vides. «Ce roulement des pièces proposées est effectivement essentiel pour pérenniser les activités. Ce cycle a été brutalement interrompu.»


People walk in the shopping street 'Getreidegasse' in the old town in Salzburg, Austria on May 2, 2020. - Austrian citizens are allowed to leave the house for non-essential trips as it eases coronavirus lockdown measures, but said limits on gatherings and social distancing rules would remain in place. From May 2, 2020, shopping centres, hairdressers and all shops with more than 400 square metres of sales area are allowed to reopen, including the major electrical retailers, fashion chains, furniture stores and sports equipment retailers. (Photo by BARBARA GINDL / APA / AFP) / Austria OUT
«Certains commerces doivent retrouver une clientèle»
Nicolas Henckes a accueilli avec une certaine satisfaction la réouverture des magasins pour le 11 mai. Mais le directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), attend davantage de l'Etat pour soutenir le secteur.

Mais permettre aux marchands de casser les prix au plus vite ne serait pas forcément la solution la plus adéquate. Car il ne faut pas oublier que les magasins restent limités dans le nombre de clients pouvant être reçus dans les rayons (en fonction de leur surface de vente). «Créer l'attirance et ne pas pouvoir y répondre, en créant des files d'attente, serait contre-productif», souligne Claude Bizjak. 

De même, en l'état actuel des mesures sanitaires, tout rassemblement de plus de 20 personnes sur le domaine public est prohibé. Il faut donc oublier les braderies de plein air ou les déballages sur trottoirs pourtant si populaires et qui constituaient une belle aubaine pour déstocker. Une pièce de plus dans le casse-tête à résoudre pour Lex Delles.

L'effet de ruissellement

Du côté de la CLC, a priori, le maintien des dates annoncées reste la moins mauvaise des probabilités. A cela une raison avancée: «Le public reste attaché à ce rendez-vous fixe. C'est une coutume, un repère, et dans cette période agitée, il serait bon de conserver ce signal», rappelle Claude Bizjak. 

Et puis, avec la même date unique pour tout le pays, la communication des uns profiterait aux autres. «Si les grandes enseignes font savoir que les soldes sont arrivés, même les petites vitrines en profiteront sans avoir à trop investir en publicité.» Une théorie du ruissellement intéressante en effet, en ces temps délicats. Sachant que toute initiative positive offre à de nombreuses enseignes la bouffée d'oxygène qu'il leur faut pour survivre. A l'image de l'annulation des loyers communaux par la Ville de Luxembourg (et d'autres communes) ou des opérations solidaires du secteur HORESCA.

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