Les prix des carburants ont bondi de 52% en un an
Les prix des carburants ont bondi de 52% en un an
La tendance inflationniste s'est bel et bien confirmée au Luxembourg. Sous l'influence de l'envolée des produits pétroliers, les prix ont encore bondi, note le Statec dans un rapport publié ce vendredi. Entre janvier et février, le prix du diesel s'est ainsi envolé de 6,2%, celui de l'essence de 4,9%, tandis que le mazout a pris 12% d'augmentation. En un an, le prix des produits pétroliers a augmenté de 51,7%.
Le secteur de l'énergie tout entier est à la hausse. Le gaz de ville coûte 6,3% plus cher qu'en janvier, tandis que le prix de l'électricité a également augmenté de 6%. Par rapport à février 2021, les tarifs de l'électricité sont supérieurs de 2,6%, indique le Statec.
Mais cette envolée ne se limite pas à l'énergie. Les prix de l'alimentation ont également connu une hausse mensuelle, même si cette dernière est plus limitée (+0,7%). Parmi les produits qui ont enregistré les plus fortes augmentations par rapport au mois précédent, on retrouve les pâtes et le couscous (+5,7%), les fruits de mer (+3,4%) et les légumes frais (+3,1%). En février 2022, les prix alimentaires étaient supérieurs de 3,5% par rapport à ceux pratiqués en février 2021.
Le taux d'inflation annuel à 6,6%
Le Statec souligne cependant que des produits saisonniers ont particulièrement participé à doper l'inflation. Les prix des voyages à forfait ont ainsi augmenté de 10,2% par rapport au mois précédent, en raison des vacances de carnaval, tandis que ceux des fleurs ont pris 12,1%, à cause de la Saint-Valentin.
Le taux d'inflation annuel se fixe pour sa part à 6,6%, tandis que le taux annuel d'inflation sous-jacente atteint 4,3%. Dans sa note, l'institut fait toutefois remarquer que ces taux donnent une «image déformée de la réalité», notamment entraînée par le décalage des soldes d'hiver de l'année dernière, en raison de la pandémie de covid-19. L'«effet soldes» avait ainsi été décalé de janvier à février. En neutralisant ce décalage, les taux seraient donc respectivement de 5,5% et 3,2%.
En conclusion, l'institut note que «la moyenne semestrielle de l'indice raccordé à la base 1/1/1948 passe de 910.27 à 916.09». Pour que la prochaine tranche indiciaire soit déclenchée, la valeur 918.18 doit être atteinte. Quoi qu'il arrive, le Statec avait estimé que l'index tomberait avant l'été.
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