Les finances publiques voient le bout du tunnel
Les finances publiques voient le bout du tunnel
Ouverte en 2020, la parenthèse de la crise sanitaire devrait se refermer pour les finances publiques en 2023, estime lundi le CNPF lors de la présentation de son évaluation biannuelle. S'appuyant sur les dernières prévisions du Statec, l'organisme indépendant en charge du respect de l'objectif d'équilibre budgétaire estime que le retour à la normale pour l'Etat en termes de recettes et de dépenses surviendra au cours de la dernière année de cette législature, avec une croissance du PIB estimée à 2,7%, puis une stabilisation à 2,6% en 2024 et 2025.
Soit «presque le double de la croissance réelle de la zone euro (1,4%)», souligne le CNPF. Un niveau de croissance qui reste bien loin des niveaux historiques enregistrés entre 1995 et 2020 où la croissance moyenne avait atteint 3,4%. Mais les 2,6% attendus en 2025 possèdent «une grande proximité» avec les prévisions établies en 2019 par le CNPF, dans un monde pour lequel le covid-19 n'existait pas. Dans cette logique, la dernière trace économique de la pandémie devrait être enregistrée en 2022 avec un rebond de 4% du PIB - comme en 2021 -, destiné à compenser la chute de 1,3% enregistrée en 2020.
Si le gouvernement devrait bénéficier jusqu'en 2022 de la clause pour «circonstances exceptionnelles» le dispensant du strict respect de l'orthodoxie budgétaire, cette dernière devrait faire son retour en 2023. Avec comme principal bénéficiaire l'administration centrale, très largement dans le rouge avec un déficit de 3,3 milliards d'euros en 2020. Bien que le CNPF note «une amélioration des recettes» l'année passée en raison d'«une meilleure activité économique que prévu» et un montant «moins élevé des reports de paiement concédés dans le sillage de la crise», elle fait état de «l'augmentation de certaines dépenses non directement liées à la crise» qui devrait perdurer au moins jusqu'en 2023.
En ce qui concerne la dette publique, le CNPF table sur la poursuite d'«une trajectoire ascendante à moyen terme», même si l’objectif de maintenir l’endettement en dessous de 30% du PIB «serait atteint» à la fin de cette législature. Du fait de la situation exceptionnelle, l'organe indépendant n'émet pas de recommandation principale sur la gestion des finances publiques mais demande tout de même quelques clarifications notamment en ce qui concerne «l’établissement d’une vue d’ensemble des emprunts obligataires» réalisés pendant la pandémie mais aussi sur «le solde nominal de la Sécurité sociale» qui voit son bilan se réduire «de manière quasi continue à partir de 2020», passant de 1,2 milliard d'euros «à 598 millions d'euros en 2025».
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