Les bénéfices grimpent encore pour Pfizer
Les bénéfices grimpent encore pour Pfizer
(AFP) - En février dernier, Pfizer disait tabler sur 13 milliards d'euros de commandes de flacons du sérum anti-covid développé avec BioNTech. Une somme qui n'a cessé de grimper depuis. L'estimation passant à 22 milliards attendus en mai, pour atteindre aujourd'hui la coquette somme de... 28 milliards sur cet unique produit et pour la seule année 2021.
A titre de comparaison, le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, qui a lui aussi développé un vaccin contre le coronavirus, anticipe 2,1 milliards d'euros de revenus issus de son sérum pour 2021. Cela quand le laboratoire Moderna tablait de son côté en mai sur des ventes annuelles de 16 milliards d'euros.
«La rapidité et l'efficacité de nos efforts avec BioNTech pour aider à vacciner le monde contre le covid-19 est sans précédent, avec désormais plus d'un milliard de doses délivrées à l'échelle de la planète», a réagi mercredi le PDG du groupe, Albert Bourla. Grâce aux campagnes de vaccination en place un peu partout dans le monde, le groupe multiplie les contrats. Et déjà 2,1 milliards de doses devraient être écoulées sur les douze mois de l'année. Sachant qu'en un semestre, les ventes de vaccins anti-covid ont déjà rapporté 9,5 milliards d'euros à l'entreprise.
L'une des dernières ventes signées en date est la commande de 200 millions de doses supplémentaires par les Etats-Unis, passée vendredi. Un plus portant les achats pour le marché intérieur américain à 500 millions d'injections possibles.
Les ventes pourraient encore croître, car Pfizer/BioNTech préconise désormais une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace, au moment où le variant Delta provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique. Une souche qui fait également remonter le nombre de cas en Europe et aux Etats-Unis.
«De nouvelles études montrent qu'une troisième dose a des effets neutralisants contre le variant Delta plus de cinq fois plus élevés chez les jeunes et plus de onze fois chez les personnes plus âgées après deux doses», affirme mercredi l'entreprise qui prévoit de publier des données plus détaillées dans les semaines à venir. L'alliance affirme qu'elle pourrait demander une autorisation de mise sur le marché en urgence d'ici au mois d'août.
Pfizer et BioNTech pourraient par ailleurs demander une autorisation d'urgence de leur vaccin pour les 5-11 ans d'ici la fin septembre, si celle-ci s'avère «nécessaire» et si l'ensemble des données issues des essais sont disponibles d'ici là. Actuellement, la vaccination n'est autorisée en Europe qu'à partir de 12 ans (et sur base du volontariat).
