Les banques de la Place continuent de prendre du poids
Les banques de la Place continuent de prendre du poids
La première réunion de négociation de la future convention collective du secteur bancaire, prévue jeudi prochain, verra des partenaires sociaux dans des situations bien différentes. Alors que les syndicats de la Place se déchirent, les représentants des directions de banque apparaissent dans une situation sereine. Car selon le Retail Banking Survey 2019, les banques de la Place bénéficient d'une bonne situation.
Avec 86 milliards d'euros d'actifs sous gestion, les banques de détail ont enregistré une progression de 7,5% des dépôts l'an passé. Des fonds venus à plus de 80% de personnes physiques, essentiellement gérés au travers de comptes courants ou de comptes épargne. «Même dans le contexte actuel de taux d'intérêt bas, les clients continuent d'avoir moins de 20 % de leurs actifs investis dans un portefeuille de titres ou d'autres produits d'investissement», précise le rapport de l'ABBL, publié jeudi.
Sur un an, l'activité générale de prêts s'est accrue de 7% et était destinée très majoritairement à financer l'acquisition d'un bien immobilier. Si le crédit immobilier représente 85% du total du volume de prêts accordés à tous les clients des banques, ce chiffre atteint 92% pour les particuliers. Avec les risques de surendettement et de bulle spéculative que cela entraîne. Raison pour laquelle les banques seront priées, à compter du 1er janvier prochain, d'être moins généreuses sur les conditions de prêt.
«La bonne nouvelle est que les banques continuent à prêter de l'argent, même dans un contexte de taux d'intérêt très bas. C'est essentiel pour continuer à stimuler l'économie», assure de son côté l'ABBL. Si le rapport se concentrait sur l'année 2019, l'impact de la pandémie sur le secteur a également été évoqué puisque l'association patronale du secteur bancaire assure que «des chiffres récents montrent que le nombre d'entreprises profitant d'un moratoire sur le remboursement des prêts a considérablement diminué», passant de 3,6 milliards d'euros en mai/juin à 800 millions d'euros à l'heure actuelle.
A noter enfin que la digitalisation dans le secteur se poursuit avec une baisse de 11% des retraits en espèces enregistrée entre 2018 et 2019, alors que le nombre de transactions via l'e-banking suit la tendance inverse avec une progression de 8% sur la même période. Selon les données de la CSSF, les banques de détail employaient, au 31 décembre 2019, 7.635 salariés, contre 7.689 un an plus tôt.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
